Un groupe de travail relatif à la mise en place de l’EAFC, dirigé par la Secrétaire générale adjointe, directrice des ressources humaines du rectorat et la déléguée académique à la formation des personnels et de l’encadrement s’est tenu ce 24 mai en présence des représentant des associations syndicales représentatives.
L’EAFC, École Académique de la Formation Continue est manifestement une panacée face aux insuffisances de la formation initiale des personnels. Aussi insista-t-on sur la chance qu’elle offrira, à chaque personnel de « devenir davantage acteur de son parcours professionnel » (sic).
Aux objections qu’y opposèrent les représentants syndicaux, notamment sur la difficulté pour les professeurs des écoles d’intégrer cette formation dans les dix-huit heures dédiées on répondit « ressentir le désir de trouver ensemble des interstices pour ces formations auxquelles les PE aspirent » (sic). Le SNALC s’interroge cependant sur la pertinence des « interstices »: les interstices, parfois, s’ensablent et retiennent les gravillons ; et parfois il y a baleine sous gravillon.
En effet, qu’appelle-t-on « interstices » ? S’agit-il de ces instants où les personnels aspirent à dormir, manger, aller au cinéma ou à apprendre à leurs enfants à faire du vélo ?
Pour rassurer l’assemblée, les représentantes de l’institution firent part de leur « confiance dans l’efficacité et le gain de temps. » (sic encore) du dispositif, déclarèrent « partager les inquiétudes et les espérances » des personnels. (sic itou), exprimèrent leur confiance dans la mise en œuvre d’un dispositif dont le « démarrage fut humble mais qui a du sens, solide et fort. » (sic again) et rappelèrent que « l’important c’est l’usager , c’est les personnels »
On finit alors d’anesthésier l’assemblée avec un beau Powerpoint expliquant dans un beau jeu de questions-réponses muselant par prolepse toute possibilité de débat et contenant notamment cette autre perle : « Vous êtes professeur contractuel ? Vous pouvez bénéficier d’une formation adaptée à la prise de poste, y compris en cours d’année. »
A nouveau, le SNALC s’interroge : s’agit-il ici d’anticiper les critiques que susciterait le recrutement massif de contractuels non formés, en légitimant un vague saupoudrage pédagogiste sur le tas?
Le SNALC n’est pas Marie-Claire mais il peut sans difficulté vous annoncer les tendances de l’été : la mode est au job-dating…