Le SNALC dĆ©nonce les trois jours de carence impactant de maniĆØre non nĆ©gligeable le salaire des fonctionnaires, dans le cadre du budget 2025.
L’article de Maxime REPPERT vice prĆ©sident du SNALCĀ sāen fait lāĆ©choĀ : Ā«Ā Pour faire quelques Ć©conomies, mais aussi au nom du principe dāĆ©galitĆ© avec le secteur privĆ©, le ministre de la Fonction publique souhaite augmenter le nombre de jours de carence de 1 Ć 3, et rĆ©munĆ©rer les trois premiers mois de congĆ© maladie ordinaire Ć hauteur 90 % au lieu de 100 % actuellement Ā».
Il est vrai que cette dĆ©cision est fondamentalement injuste, puisqu’elle pĆ©nalise les enseignants malades. Dans le secteur public, contrairement au secteur privĆ©, pas de compensation salariale ou de rĆ©cupĆ©ration sous forme de jours de congĆ©Ā ! Trois jours de carence reprĆ©sentent une perte sĆØche sur un mois de salaire, en comparaison avec le coĆ»t de la vie.Ā C’est la double peine : celui qui tombe malade est privĆ© d’une partie de son salaire ! Les virus contractĆ©s dans la promiscuitĆ© des salles exiguĆ«s pĆ©nalisent les agents, dont le systĆØme immunitaire est fragile. Le SNALC avait dĆ©jĆ publiĆ© un article sur le sujet en mars 2024 concernant le 1er degrĆ©.
LāĆ©tat ne sait plus comment combler la dette, on s’attaque donc au porte-monnaie des fonctionnaires malades, quel courage ! Le paradoxe, c’est que l’on parque les Ć©lĆØves dans des espaces confinĆ©s, favorisant la promiscuitĆ© (situation dĆ©jĆ dĆ©noncĆ©e par le SNALC en 2019 ) et donc la propagation des virus avec impossibilitĆ© de ventiler correctement ! Le service juridique du rectorat concernant la rĆ©glementation en la matiĆØre met en avant deux principes qui doivent ĆŖtre conjuguĆ©s :
- PrƩvenir le risque de chute de hauteur => ouverture limitƩe
- Assurer la ventilation des locaux => ouverture totale
Ā
Par consĆ©quent, l’ouverture des fenĆŖtres est systĆ©matiquement limitĆ©e (oscillo-battant, avec verrouillage), Ć l’exception de celle qui est la plus proche du bureau de l’enseignant (ouverture totale possible). Un paradoxe de plus !
Le SNALC met en garde sur les effets pervers prĆ©visibles de cette mesure. Les fonctionnaires vont se rendre sur leur lieu de travail en Ć©tant malades, les contaminations seront donc lĆ©gions, de plus, les personnels seront tentĆ©s de faire prolonger leur arrĆŖt de travail pour ne pas perdre une seconde fois les 3 jours de carence, en cas de rechuteĀ !
Tout cela est dĆ©plorable, d’autant plus que ce sont des professions au service d’autrui qui seront touchĆ©es. Qui peut se targuer de ne pas avoir besoin d’un mĆ©decin, d’une infirmiĆØre, d’un policier ou dāun professeur ?