Congrès annuel SNALC 2022
L’inclusion : les semeurs de bonheur ?
Cette année, le Congrès annuel du SNALC s’est tenu au Lycée Kléber et avait pour thématique l’Inclusion. Cet évènement a rassemblé une centaine de personnes : des enseignants du premier et du second degré, des chefs d’établissements, des directeurs, des PE stagiaires, des AESH, mais également des coordonnateurs ULIS, des infirmières, des CPE…
La journée était organisée de la façon suivante : une plénière en matinée pour aborder les problématiques liées à l’Inclusion et apporter aux participants les apports théoriques nécessaires pour comprendre :
qu’est-ce que l’inclusion ? et quels sont les différents dispositifs existant au sein de l’Education Nationale ?
Des ateliers l’après-midi pour échanger, communiquer avec les collègues, partager les expériences et les souffrances vécues autour de quatre thématiques : les allophones, les troubles du comportement, les troubles DYS, l’autisme (MDPH).
Ce sont des professionnels de santé (des médecins scolaires, des psychologues scolaires, une orthophoniste) qui ont pu répondre et échanger avec les participants. Les membres nationaux et locaux du SNALC étaient également présents ainsi que des autrices. Ce croisement de regards a été riche tout au long de la journée.
Lors de ce congrès, nous avons eu l’honneur d’accueillir notre Président National M. Jean-Rémi Girard qui a introduit :
Après un bref historique sur la refondation de la politique du handicap. M. Girard rappelle la Loi de 2005 dont l’objectif est le maintien de la scolarité en milieu ordinaire.
Le projet de l’inclusion est une bonne intention initiale, malheureusement le SNALC constate de lourdes difficultés de mise en œuvre.
Pourquoi ?
- des raisons financières(coupes budgétaires)
- la baisse du niveau de spécialisation
- le manque de moyens techniques
La plupart des handicaps ne sont pas visibles. Les plus grandes difficultés à appréhender sont les troubles du comportement et psychiques.
Le SNALC affirme que compte tenu des moyens donnés, tout élève ne peut malheureusement être inclus. Ces propos sont inaudibles et inacceptables par le ministère et d’autres OS.
Or, l’intérêt de l’enfant va avec l’intérêt de la collectivité. Certaines situations d’inclusion engendrent la souffrance de l’élève concerné mais également de ses professeurs, son ou ses AESH, ses camarades. Cette réalité est difficile à accepter par la centrale : nous sommes face à un déni majeur institutionnel. Cette problématique dépasse le MEN, puisqu’elle constitue une injonction du ministère de la santé.
Le SNALC constate que l’inclusion à tout prix est de manière récurrente un motif de souffrance au travail et de démission. Le SNALC s’aperçoit que les personnels les plus impactés par les difficultés de l’inclusion sont les professeurs des écoles qui éprouvent une grande solitude.
L’objectif de ce congrès a été d’essayer d’apporter des solutions, de l’aide, des réponses.
Premier conseil “Si ça se passe mal, ce n’est pas de votre faute”
Le SNALC met en garde contre l’autodénigrement et à l’auto-culpabilisation. Le système dysfonctionne et joue sur la culpabilisation des personnels. Le système compte sur le dévouement des personnels pour inclure un élève même “avec trois bouts de ficelle”. Les personnels ne peuvent payer les pots cassés !
Bien entendu, il existe des inclusions réussies. Mais attention ! si cela ne marche pas, “ce n’est pas de votre faute!”
Deuxième conseil : “écoutez votre médecin, suivez ses prescriptions d’arrêt”
Le SNALC rappelle que le projet de l’Inlcusion est arrivé sans moyens humains ni moyens financiers.