Syndicat national des lycées, collÚges, écoles et du supérieur

Search
Filtres génériques
Correspondance exacte uniquement
Rechercher dans le titre
Rechercher dans le contenu
Filtrer par Catégories
SĂ©lectionner tout
Affichage, tracts, militantisme
Billets d’humour, billets d’humeur
CarriĂšre, mutations, Ă©chelons, grades

Circulaires du rectorat, CAPA, audiences
Conditions de travail
CongrĂšs, colloques du SNALC
Laïcité
Les Actualités
Les éditos du Snalctualités
Les Incontournables
Nos partenaires / Nos soutiens
Qui sommes-nous ?
SystÚme éducatif, réformes, programmes

CSA-SD du 5 janvier 2023 : déclaration du SNALC

Banniere FB SNALC cigogne7

Monsieur le Directeur Académique, 

Monsieur l’IEN adjoint au directeur acadĂ©mique,  

  

Le SNALC souhaite vous prĂ©senter ses vƓux ainsi qu’au Ministre et la liste est longue
.  

  

Peu de temps avant les congĂ©s, plusieurs DSDEN ont annoncĂ© aux directeurs d’Ă©cole leur rĂ©quisition jusqu’Ă  21h en raison des risques de coupure de courant. Les directeurs d’école ne sont pas chefs d’Ă©tablissement…Ils sont PE… Le SNALC a bondi de son siĂšge Ă  cette annonce. Ce qu’il s’est passĂ© pendant la pĂ©riode Covid, Ă  savoir des directeurs qui travaillaient 24/24h, 7/7j. serait maintenant institutionnalisĂ© sans aucune vĂ©ritable reconnaissance financiĂšre, fonctionnelle ou statutaire. Qu’en sera-t-il dans le 67 ? 

 

La directive europĂ©enne reprise par la lĂ©gislation française limite le temps de travail Ă  48h semaine et 13h d’amplitude journaliĂšre. La jurisprudence a reconnu dans le privĂ© tout rĂ©cemment le temps de trajet avec communications professionnelles comme un temps de travail, ce qui est le cas de bon nombre de directeurs sollicitĂ©s dĂšs 7h00-7h30 le matin. L’amplitude passerait alors Ă  prĂšs de 13h30-14h00. Pour ĂȘtre plus prĂ©cis, le temps de travail d’un fonctionnaire ne saurait excĂ©der 44h / semaine sur une amplitude de 12 semaines. Et le SNALC ne vous parle pas du repos hebdomadaire qui est en principe le dimanche fortement mis Ă  mal ces 3 derniĂšres annĂ©es. Jusqu’Ă  prĂ©sent, un directeur travaille en moyenne 50 Ă  60 h par semaine quand tout va bien mais cela monte parfois Ă  plus de 60h sans compter les semaines de congĂ©s qui y passent… Tout mis bout Ă  bout, un directeur d’école effectuerait 50h semaine sur 12 semaines filĂ©es, congĂ©s inclus donc. On est trĂšs loin des limites lĂ©gales.   

  

Le SNALC interpelle M. le DASEN quant aux dĂ©crets de la loi Rilhac prĂ©vus initialement Ă  la rentrĂ©e puis avant NoĂ«l et maintenant en janvier/ fĂ©vrier car Ă  l‘ouest, rien de nouveau
 Comment le MinistĂšre peut-il encore mettre autant de pression Ă  toutes ses strates institutionnelles et ne pas s’accorder la mĂȘme exigence et la mĂȘme rigueur ? En continuant Ă  jouer la montre, notre gouvernement devrait, avec un peu de chance, atteindre la fin du quinquennat sans qu’aucun progrĂšs notable n’ait Ă©tĂ© atteint en la matiĂšre. Si Christine Renon avait su que son geste serait vain
  

  

Autre remarque : le projet Ă©valuation des Ă©coles. Il nous a Ă©tĂ© donnĂ© 24h dans le 67. Sauf que les directeurs ont dĂ©jĂ  explosĂ© ce volant d’heures en temps de prĂ©paration et pilotage pĂ©dagogique. Quel est le cadrage ministĂ©riel ? Les heures supplĂ©mentaires effectuĂ©es par les directeurs vont-elles ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©es ? 

 

Le SNALC Alsace souhaite Ă©galement interpeller M. le DASEN quant Ă  l’école inclusive et Ă  son corollaire, la situation des AESH. Trop peu de structures spĂ©cialisĂ©es de type IME, IEM existent. La liste des Ă©lĂšves non pris en charge bien qu’ayant un projet personnalisĂ© de scolarisation en ce sens s’allonge comme un jour sans pain
 Par dĂ©faut, les Ă©lĂšves Ă  profil IME sont envoyĂ©s dans les Ă©coles, scolaritĂ© obligatoire oblige, et, au mieux, pris en charge au sein d’ULIS sous couvert d’emplois du temps amĂ©nagĂ©s. La prise en charge des Ă©lĂšves effectivement orientĂ©s en ULIS est repoussĂ©e aux calendes grecques. Ces derniers, se retrouvent alors dans leur classe d’accueil avec une pris en charge AESH s’ils ont de la chance.  

Rajoutez Ă  cela quelques Ă©lĂšves allophones dont l’un ou l’autre ont des handicaps lourds, n’ont jamais Ă©tĂ© scolarisĂ©s, sans papier ou dans l’attente d’une reconnaissance administrative et donc dans l’impossibilitĂ© de faire aboutir une dĂ©marche MDPH. Bref, l’école du XXIĂšme siĂšcle, ce n’est pas la cour des miracles mais l’école des miracles.  

  

Le SNALC s’étonne qu’il y ait encore des candidats pour passer les concours quand il se rend compte que le salaire de fin de carriĂšre d’un professeur est celui de dĂ©but de carriĂšre voir moins d’un salariĂ© du privĂ© Ă  mĂȘme niveau de diplĂŽme. Il invite le MinistĂšre Ă  reconsidĂ©rer sa position quant Ă  la revalorisation des traitements sur l’entiĂšretĂ© de la carriĂšre. Il s’inquiĂšte Ă©galement du recours aux rustines que sont les contractuels, non formĂ©s, pour boucher les trous bĂ©ants laissĂ©s par les recrutements aux concours du MEN. Pour rĂ©sumer, un bon Ă©lĂ©ment est, Ă  l’heure qu’il est, quelqu’un qui tient sa classe d’un point de vue disciplinaire, qui n’est pas trop absent et qui saura entretenir de bonnes relations avec les parents d’Ă©lĂšves, en option. Pour l’aspect pĂ©dagogique et administratif, il devrait se former sur le tas
Mis bout Ă  bout, ces Ă©lĂ©ments mettent en lumiĂšre une situation Ă  deux vitesses qui heurte le SNALC, celle des Ă©lĂšves dont les parents sauront pour des raisons Ă©ducatives, financiĂšres ou sociales, les prĂ©server d’une maniĂšre ou d’une autre de l’effondrement programmĂ©e du MinistĂšre et les autres.   

  

D’ailleurs, seule la dĂ©nomination du MinistĂšre est encore nationale. Le SNALC attire l’attention de M. le DASEN sur les politiques acadĂ©miques diverses et variĂ©es dans l’interprĂ©tation des directives ministĂ©rielles. Il rappelle qu’en matiĂšre Ă©ducative, il est important d’avoir un terrain d’entente pour un discours cohĂ©rent garant de la cohĂ©sion institutionnelle.  

  

Le SNALC s’interroge sur les derniĂšres Ă©volutions et pour ne pas le citer souhaite mettre en lumiĂšre le projet Phare. Ce protocole a le mĂ©rite d’attirer l’attention sur une problĂ©matique vieille comme la nuit des temps que les professionnels n’ont pas manquĂ© de traiter avant ce rĂ©cent avĂšnement. AprĂšs s’ĂȘtre penchĂ© sur la question, le SNALC reconnaĂźt que son application semble porter ses fruits dans l’enseignement secondaire. Il n’en va pas de mĂȘme dans l’enseignement primaire faute de personnel et de temps. Le MinistĂšre a oubliĂ© de livrer les personnels qui vont avec le projet, Ă  savoir, CPE, Ă©ducateurs, services civiques
 De ce fait, pour les Ă©coles qui ont expĂ©rimentĂ© le dit-protocole, mĂȘme aidĂ© d’un tuteur dĂ©jĂ  formĂ© sur la thĂ©orie, Phare est apparu comme une immense usine Ă  gaz, preuve que la relance de l’industrie en France est dĂ©jĂ  en route. Il invite le MinistĂšre Ă  envoyer aux directeurs d’école une version 2.1, version amĂ©liorĂ©e et effective adaptĂ©e aux rĂ©alitĂ©s du terrain que ses pĂ©dagocrates mĂ©connaissent.  

  

Parlons administration
 Ça continue
. Il pleut des mails, des projets, des protocoles, des procĂ©dures, des enquĂȘtes, des sondages, des pubs, des injonctions contradictoires
 des sollicitations multiples et variĂ©es. Autant d’écrits lourds et indigestes chronophages conduisant Ă  l’éparpillement pĂ©dagogique, au burn-out cognitif des professionnels soumis Ă  de multiples tentations Ă  l’instar des rĂ©seaux sociaux. A quand les influenceurs ou les tours opĂ©rateurs pĂ©dagogiques ?  Le MinistĂšre n’a plus de ligne de conduite. Son fonctionnement boulimique s’apparente Ă  celui du lĂ©gislateur français qui empile les textes de loi sans se soucier de l’existant menaçant l’écrasement de son fondement.  

 

Le SNALC Alsace souligne les efforts fournis pour l’amĂ©lioration de la gestion administrative par le biais du numĂ©rique. Toutefois, la marge de progrĂšs est encore importante. Que dire des opĂ©rations que les directeurs doivent rĂ©itĂ©rer plusieurs fois pour crĂ©er la structure de leur Ă©cole sur ONDE ? des demandes d’intervention techniques pour anomalie (rajouter la signature du directeur sur un certificat de radiation) qui prennent plusieurs mois ? des demandes d’amĂ©lioration technique de l’outil (programmer l’envoi diffĂ©rĂ© de mails) pour lesquels la rĂ©ponse est : « Il n’est pas possible de programmer l’envoi diffĂ©rĂ© de messages via le webmail. Cependant, cette option est disponible avec certains clients de messagerie. » Notons en dernier lieu l’inadĂ©quation de la boĂźte mail acadĂ©mique en termes de capacitĂ© pour les grosses structures et l’impossibilitĂ©, encore une fois, d’envoyer un mail en diffĂ©rĂ©.

 

 

Je vous remercie pour votre attention. 

 

 

DĂ©claration liminaire du 5 Janvier 2023

Par Ghislaine SPENLE

 

 

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur print
Partager sur email

Lire aussi