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Où croît le péril, s’inventent des alternatives…

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Dans un contexte d’injonction au « tout numérique » dans certains établissements de l’académie, notre collègue Edgar Zeidler, professeur agrégé d’allemand, a prononcé un discours engagé lors de la cérémonie de remise des diplômes Abibac, au lycée J.J. Henner de Altkirch.
Il a été longuement ovationné par les parents et les élèves…

Chers élèves, chers parents, Monsieur Feltz, Monsieur Miolin, Herr Burger, Mesdames et Messieurs, chers collègues,

J’aimerais commencer mon discours par une introduction inspirée de l’ouvrage paru aux éditions Arfuyen en 2016, « Psychopathologie du nationalisme » d’Albert Schweitzer, Prix Nobel de la Paix en 1953, né à Kaysersberg le 14 janvier 1875, mort à Lambaréné le 4 septembre 1965.
Cet ouvrage m’a été envoyé il y trois semaines par mon ami philosophe et humaniste, Jean-Paul Sorg, Président de l’Association des Amis d’Albert Schweitzer, qui l’a traduit et commenté en français.

Dans son introduction intitulée « Une critique de la déraison nationale », J-P Sorg établit un parallèle entre les appels angoissés d’Albert Schweitzer sous le coup de l’effondrement de la civilisation européenne dans deux guerres mondiales et la situation présente qu’il conclut par ces mots :
« Où croît le péril, s’inventent des alternatives. »

Ce sera le fil rouge de mon intervention.

La décadence culturelle qui a enfanté les deux guerres mondiales et les guerres postcoloniales, a accouché au XXIe siècle du terrorisme et du fanatisme religieux et sonne un peu partout le réveil des nationalismes.
Face à cette situation, deux choix sont possibles : soit nous assistons, résignés, les bras ballants, à la ruine de notre propre culture, soit nous décidons de nous dresser contre les manifestations de la barbarie. Ces manifestations sont multiples : homophobie, xénophobie, racisme, nationalisme, fanatisme religieux et terrorisme international.

J’y ajouterai la dernière-née : l’impérialisme numérique et sa tentative hégémonique d’asservissement de la pensée, de formatage de l’individu en un consommateur captif, hyper-connecté à un monde virtuel. Je vous recommande à ce sujet la lecture de « L’homme nu » de Marc Dugain et de Christophe Labbé, paru chez Robert Laffont en 2016. Chaque minute, environ 300 000 tweets, 15 millions de SMS, 204 millions de mails sont envoyés à travers la planète et 2 millions de mots-clés sont tapés sur le moteur de recherche Google …
Les portables et autres smartphones sont autant de tentacules grâce auxquels la pieuvre big data récupère nos données personnelles. Médias, communication, banque, énergie, automobile, santé, assurances …, aucune domaine n’échappe à ce siphonage. L’essentiel étant fourni par les internautes eux-mêmes.
Les gourous du tout numérique sont animés par une idée totalitaire d’un nouveau genre : tout savoir, tout contrôler et tout anticiper. Un exemple parmi d’autres : Big Data ou pour paraphraser Orwell, Big Brother réalisent 70 % de leur chiffre d’affaires avec les jeux vidéo, et collectent en continu toutes les données leur permettant de tout savoir sur les habitudes des joueurs.

Nous le savons aujourd’hui mieux que hier, grâce aux lanceurs d’alerte, grâce aussi à M. Snowden et ses révélations sur la NSA. Le but recherché des impérialistes du numérique : façonner, modeler un genre humain d’un nouveau type, captif, prévisible et programmable à l’instar des futurs robots dits intelligents. Comme les monarques éclairés de jadis, ils visent, à les entendre, le bien de leurs sujets. Le fait est qu’ils sont surtout leur propre bienfaiteur à en juger les fortunes gigantesques amassées en peu de temps par Facebook, Twitter, Amazon, Microsoft, Apple, Google et consorts !

Et puis, aubaine commerciale supplémentaire : l’explosion du terrorisme international leur fournit les justifications morales de cette nouvelle forme de totalitarisme digital, sous prétexte que sommeillerait en chacun de nous un terroriste potentiel !
Sommes-nous protégés pour autant ?
Candide celui qui croit que la cybercriminalité puisse être enrayée un jour ! Qui croit sérieusement qu’un antivirus, quel qu’il soit, puisse protéger ses données personnelles d’intrusions malveillantes, à l’heure où se multiplient quotidiennement des cyberattaques d’une ampleur inconnue, où l’on se prépare dans les états-majors à une nouvelle forme de terrorisme appelé cyber-terrorisme ?
Naïf celui qui croit que l’Etat en personne ne puisse jamais exercer à son tour une forme de violence arbitraire – willkürliche Staatsgewalt. Il le fait notamment en invoquant la raison d’Etat !

Comment en sommes-nous arrivés là ?
Le déclin du christianisme, illustré notamment par la faillite de l’Eglise catholique romaine, a engendré en Europe des sociétés sécularisées, elles-mêmes bientôt sous l’emprise d’Etats-nation, Nationalstaaten. La fonction première des Nationalstaaten aura été de sacraliser une culture nationale fraîchement éclose au XIXe siècle. Figurez-vous, qu’en 1872, le dictionnaire « Littré » ignorait encore le terme « nationalisme. »
Cette sacralisation d’une culture nationale s’est faite au détriment d’une éthique de la civilisation, et a précipité l’Europe, puis le monde entier dans deux guerres mondiales dévastatrices.

L’Etat-nation n’a aucune fonction ou dimension spirituelle. Il a tenté de combler cette lacune en se métamorphosant après 1945 en Etat-providence, Wohlfahrtsstaat, mission sociale dans laquelle il a fini par échouer au gré des crises économiques, bancaires et financières. Il serait même, à en croire notre nouveau premier ministre, Philippe 1er, en train de danser sur le volcan en ébullition de sa dette abyssale.

Un des avatars de l’Etat-nation en occident, au XXIe siècle, aura été, ici ou là, d’élever au rang de religion d’Etat la laïcité, et de bannir de l’espace public « tout signe ostentatoire d’appartenance religieuse ». Ce faisant, il a cantonné à la sphère privée ou communautaire le fait religieux, le divin et le sacré. Il a été aidé en cela par les vagues d’attentats terroristes à caractère religieux qui étouffent, dans la plupart des sociétés, toute tentative de cohabitation religieuse ouverte et pacifique. Et la société civile se trouve de facto amputée d’une dimension spirituelle porteuse de valeurs immatérielles comme le Respect de la Vie – Ehrfurcht vor dem Leben – Selon A. Schweitzer, « plus la vie spirituelle d’un peuple est riche, mieux elle entrera avec tous ses traits particuliers, dans le creuset de la civilisation mondiale. »

Une grande partie du monde, une bonne partie de l’Europe désacralisée, consumériste, matérialiste et a-spirituelle, est à présent à nouveau tentée par le nationalisme, notamment en réponse au délitement de l’idée européenne, illustré par le Brexit, ou comme une forme de riposte à l’islamisme radical. Et nous assistons, médusés à la répétition de la situation qu’avait connue Albert Schweitzer avant 1914: « Devant l’effondrement des autres idéaux, l’idéal national, seul survivant, devient l’idéal des idéaux. » Qui ne se souvient pas de l’hystérie dans laquelle avaient baigné les débats sur la nationalité et sur la déchéance de nationalité en France l’an passé.

Le nationalisme aujourd’hui en Europe aime à se parer des attributs du populisme et du patriotisme – nous assistons, ici et ailleurs, à une véritable foire d’empoigne entre différents partis de droite et d’extrême droite pour savoir lequel est le plus patriote de tous !

Si nous ne voulons devenir, ni des alliés objectifs du nationalisme, ni des numéros du numérique, alors il ne nous restera que l’action concertée pour nous libérer de cette nouvelle forme d’inculture qui cherche à nous enfermer, soit dans « l’idéalisation dogmatique et passionnelle des intérêts nationaux », soit, via Meister Google, dans l’actualité immédiate avec son flot ininterrompu de news, de fausses nouvelles, de pseudo-informations non vérifiées ou invérifiables, de fausses alertes, de calomnies, de tweets matraqueurs à effet immédiat, d’appels haineux à commettre des attentats suicide et des bains de sang.
Il ne nous restera que l’action concertée pour aérer nos cerveaux de « prêts-à-penser » diffusés en continu, pour soulager nos yeux aveuglés par les incandescences incantatoires de la toile, pour libérer nos esprits captifs des écrans… de fumée d’enfumages quotidiens…
Il ne nous restera que l’action concertée pour freiner l’enrichissement exponentiel des « Grands Maîtres » du numérique qui se fait au détriment de la santé des hommes et des ressources de la Terre.

Selon un rapport du Sénat en septembre 2016, il faut, pour fabriquer un ordinateur, 240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques et 1,5 tonne d’eau. Chaque année, le marché français est inondé de 25 millions de téléphones portables ; 100 millions dorment dans nos tiroirs sans avoir été apportés à une filière de recyclage. Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le numérique consomme par an et par foyer français 800 KW/h, alors qu’un frigo en consomme entre 200 et 500. Hors chauffage, nos ordinateurs, tablettes et smartphones représentent la moitié de notre consommation électrique.

On sait qu’un mail envoyé produit 20 g de CO2. Par rapport aux 204 millions de mails par minute envoyés dans le monde entier, on peut se faire une petite idée de la part du numérique dans la production de gaz à effet de serre. Ces émissions proviennent à 25% des data centers, 28% des infrastructures des réseaux et à 47 % des équipements des consommateurs (tablettes, ordi, smartphones, objets connectés).

Et enfin, il est peut-être bon de rappeler qu’on change de portable en moyenne tous les 2 ans, que l’obsolescence programmée est toujours d’actualité.
Il est bon de rappeler aussi que cet outil, dont, apparemment, on ne peut plus se passer, est un concentré de matières rares, comme le tantale, nom d’un minerai obtenu en raffinant le coltan. La République Démocratique du Congo dispose de 80 % des réserves connues. Son extraction est une des principales sources de conflits qui déchirent le pays depuis 20 ans et menace la forêt tropicale et l’habitat des derniers gorilles. Autre minerai rare, l’indium, dont les gisements seront épuisés d’ici 20 ans.

Plus grave encore : l’écart entre les très riches et les pauvres dans le monde se creuse toujours d’avantage. Parmi les grands gagnants de la mondialisation, Bill Gates et consorts, associés à la haute finance mondiale pourraient bien un jour, au rythme de cette frénésie numérique locale, régionale et mondiale, posséder 90% de la richesse de la planète et se pavaner en nouveaux maîtres du monde!

Si dans un futur proche, nous n’assistons pas à l’émergence de Kulturstaaten, c’est-à-dire des Etats-civilisation capables de porter et d’orienter des valeurs d’une civilisation résolument tournée vers le développement durable, soucieuse de préserver la nature et l’environnement, soucieuse de protéger les ressources, soucieuse du bien-être matériel et spirituel de l’humanité,
si dans un futur proche ces Kulturstaaten ne parviendront pas à se substituer aux Nationalstaaten dont le seul but est la conservation ou l’augmentation de leur puissance considérée comme valeur suprême,
et si dans un futur proche, les églises, toutes confessions confondues, ne parviennent à s’élever au-dessus d’elles-mêmes et à se mettre au service d’une éthique embrassant l’humanité toute entière,
alors il appartiendra à la société civile et aux Hommes insoumis et de bonne volonté de prendre les choses en main en s’inspirant, par exemple, de penseurs comme Albert Schweitzer, et d’ouvrages comme « Ehrfurcht vor dem Leben – Respect de la Vie » publié en 1915, ou « La civilisation et l’éthique – Kultur und Ethik » publié en 1923.

Et voilà que je m’adresse enfin – endlich à vous, vous les 31 jeunes de bonne volonté et brillants lauréats du double diplôme franco-allemand Abibac, que vous avez tous décroché avec brio.
Pour commencer, vous avez tous obtenu une mention au bac français : 10 AB ; 11 B ; 10 TB.
Et pour l’Abitur, vous vous êtes sûrement dit : niemand unter « Gut » !
Pari réussi, puisque vous êtes 20 à avoir obtenu « die Note Gut » et 11 « die Note Sehr gut.
Et comme cela ne suffisait toujours pas, 8 parmi les 11 notés « sehr gut » ont carrément décroché la note suprême de 1,0 – du jamais vu dans ma carrière !

M. Burger, préparez les médailles du Land Sachsen !
Vos prestations valent donc à ce lycée phare du Haut-Rhin 100% de réussite en Abibac! Les moyennes en allemand à l’écrit et à l’oral ont été supérieures à 15/20. Nous avons été obligés, M. Burger et moi, sous le regard scrutateur de M. Escaich, d’attribuer 7 fois la note 20/20 à l’oral.
Pour l’anecdote, les notes comptant au titre de la LV1 allemand pour le bac français ont fluctué entre 17 et 20, la moyenne s’est établie juste sous la barre du 19, à 18,93 pour être précis !

Oui, ce sera à vous, jeunes gens, forts de cette double culture, de ce bilinguisme pratiqué et vécu, garants d’esprit d’ouverture et de tolérance, de passer à l’action.
Ce sera à vous, forts des valeurs que vous aura transmises un prof engagé, et ce jusqu’à la fin de sa carrière, de vous dresser, de vous indigner, de vous rebeller si nécessaire contre toute tentative de captation, d’asservissement et d’avilissement de votre esprit et de votre libre arbitre.

S’il existe beaucoup de définitions de la liberté, il en est une que j’aimerais vous transmettre aujourd’hui, en ce 10 juillet, en l’An de grâce 2017 :
« La liberté, c’est le refus de choix qu’on cherche à m’imposer, le refus de choix qui heurtent mon âme et ma conscience. »
J’ai vécu et exercé ce métier avec passion et sans compromissions, et j’ai œuvré ma vie durant avec cette représentation de la liberté toujours présente à mon esprit.

Durant ces trois années passées ensemble, nous avons connu beaucoup de moments forts, parfois très forts, lors de débats, de discussions, d’échanges et de réflexions communes et enrichissantes, intellectuellement et spirituellement.
Ces trois très belles années, chers élèves, seront pour moi ganz einfach « unvergesslich » – inoubliables.
Pourquoi ?
Ganz einfach, parce que chacun d’entre vous a une personnalité propre, forte et attachante, parce que chacun d’entre vous a contribué, à sa façon, au très bon déroulement des cours de langue, de littérature et de… civilisation allemandes.
Mais aussi, parce que vous étiez un véritable Team, soucieux de vous soutenir, de vous encourager mutuellement et de vous entraider.
Und so habe ich jeden einzelnen von euch in mein Herz geschlossen!
Pour toutes ces raisons et sans doute pour d’autres encore, chacun d’entre vous aura mérité que je me donne à fond, que je fasse le maximum afin que la réussite de tous soit au rendez-vous ! Elle l’aura été, et de quelle manière ! Das soll uns erst einer mal nachmachen !

Mais la plus belle réussite, liebe Abibac-Schüler, sera celle à venir.
Ce sera celle que vous aurez dans vos vies d’adultes, de citoyens du monde – Weltbürger – où vous caresserez et toucherez le bonheur, le vrai, le bonheur profond que vous ressentirez en votre for intérieur, dès lors que vous parviendrez à vivre en conformité avec vos valeurs, en accord avec vos convictions intimes et que vous serez en parfaite harmonie avec vous-mêmes.

Goethe sagte : « Die beste Freude ist das Wohnen in sich selbst. » Et Anselm Grün, l’auteur de nombreux bestsellers et moine bénédictin de l’abbaye de Münsterschwarzach, d’ajouter : „Wenn die Seele gerne im Leib wohnt, wenn ich bei mir selbst zu Hause bin, dann bin ich auch von Freude erfüllt.“

M. Escaich le sait, c’est une sorte de code entre nous, la voie du bonheur passe par la « Bleibtreustraße », cette rue existe vraiment, elle se trouve à Berlin, où sont une partie de mes racines.
Aujourd’hui, pour vous, mais aussi pour mon jeune et talentueux collègue et ami à qui je souhaite bonne route, Hand in Hand mit Herrn Meier, ici présent, collègue et ami aussi, j’aimerais la rebaptiser en « Bleibdirtreustraße.

In diesem Sinne, je vous invite à méditer pour le futur le chant n° 35 tiré de « L’offrande lyrique » de Rabindranath TAGORE, poète et philosophe indien, prix Nobel de littérature en 1913, dans la traduction d’André Gide, prix Nobel de littérature en 1947, œuvre poétique et spirituelle que le président fondateur de l’association Tagore, Azarie AROULANDOM, Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, vient de me charger de traduire en alsacien :

Là où l’esprit est sans crainte
Do wo der Geischt kè Àngscht hett
(…)
Là où la connaissance est libre ;
Do wo d’Erkenntnis frèi ìsch
(…)
Là où les mots émanent des profondeurs de la sincérité ;
Do wo d’Worta üss der Tiafa vo der Ùffrìchtigkeit kùmma

Là où l’effort infatigué tend les bras vers la perfection ;
Do wo d‘ùnermiadlig Àstrangùng d’Arm gejja d’Vollkommaheit üssstreckt
(…)
Là où l’esprit guidé par toi s’avance dans l’élargissement continu de la pensée et de l’action –
Do wo der Geischt, vù dìr gleita, vorwarts kùmmt ìn der standig Erwitterùng vom Danka ùn Hàndla –

Dans ce paradis de liberté, mon Père, permets que ma patrie s’éveille.
Ìn dam Hìmmel vù der Frèiheit, loss, Vàtter, min Lànd ùffwàcha.

Avec cette nourriture spirituelle dans votre Rucksack, emmenez avec vous, en guise d’adieux, ce message de votre vieux sage, Herr Zeidler :
« Soyez fidèles à vous-mêmes, « ne vous conformez pas au monde présent » (Epître aux Romains, 12, 2), soyez droits, soyez des hommes et des femmes engagées, remplissez vos vies de sens et vous serez, quand vous parviendrez à l’âge que j’ai aujourd’hui, tout simplement heureux !

Merci à vous!

Edgar ZEIDLER professeur agrégé d’allemand, docteur en linguistique, auteur et poète, chevalier de l’Ordre des Palmes académiques, Bretzel d’Or.

Altkirch, le 10.7.2017

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