"Le chien, c'est la vertu Qui ne pouvant se faire homme, s'est faite bête". Victor HUGO
Bien que nous comprenions au sein du SNALC que certains sujets peuvent apparaitre comme secondaires, ils n’en constituent pas moins une gêne pour certains collègues dans l’exercice de leurs fonctions, et une entrave au droit.
Le SNALC tire la sonnette d’alarme face aux pratiques de certaines directions d’établissements scolaires qui, sous couvert de leur autorité, transforment ces lieux de savoir en terrains de jeu personnel pour leurs animaux de compagnie. Le SNALC signale ces dérives, qui bafouent non seulement la législation mais aussi le bien-être des élèves, des personnels et des animaux.
À Strasbourg, les récits de comportements inadaptés de certains cadres se multiplient. Récemment, une proviseure adjointe, considérant manifestement la cour de son lycée comme son parc personnel, n’hésitait pas à attacher son animal à un arbre, comme si cela allait de soi. Imaginez la peur que cela peut engendrer pour certains élèves, le danger potentiel et, surtout, le stress infligé à l’animal lui-même. Les services du rectorat avaient été alertés.
Que dire de cette principale, trouvant pertinent d’imposer à ses collègues et aux élèves la présence de son chien lors de réunions officielles ? Ce qui devrait être un espace professionnel sérieux se transforme en un lieu de distraction ou d’inconfort pour certains.
Plus préoccupant est le cas de cette cheffe d’établissement qui enferme trois grands chiens dans son logement de fonction, créant une situation de maltraitance animale potentielle par manque d’espace.
Ces abus ne relèvent pas seulement de l’inapproprié : ils sont hors-la-loi. La loi est claire sur la question : dans les établissements scolaires publics, la présence d’animaux est soumise à des règles strictes. Ces règles ne semblent être qu’une suggestion pour certains cadres, qui font montre d’un mépris total pour les normes et le bien-être des autres. Si les vertus de la présence animalière sont reconnues, alors souhaitons que les établissements scolaires accueillent légalement ces animaux. En attendant ce changement, le principe de précaution ainsi que la loi doivent être appliqués.
Le SNALC appelle à une réaction forte et rapide des autorités locales compétentes pour mettre un terme à ces comportements irresponsables. Qu’on ne s’y trompe pas : aimer les animaux, c’est également protéger leurs droits et les maintenir dans des environnements adaptés.
Comme le disait Victor Hugo, le chien incarne des vertus humaines — comme la loyauté, la fidélité et l’amour inconditionnel. Les qualités morales et nobles peuvent parfois être mieux observées dans la simplicité et l’innocence d’un animal que dans la complexité de l’être humain.
