Cedre (cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillon) a concerné bon nombre de
nos élèves et professeurs d’allemand.
Des classes de 3e ont été aléatoirement choisies sur le territoire pour passer ces évaluations organisées en deux temps : une épreuve sur PC et une autre sur cahiers « papier », deux sessions à planifier entre le 9 mai et le 3 juin 2022. Même si le ministère se glorifie d’une certification de qualité, l’organisation sur le terrain est tout autre chose.
Le SNALC regrette l’envoi tardif (ou pas) des cahiers dans les établissements et des évaluations organisées donc à la va-vite. Le SNALC émet également quelques réserves quant au contenu des questions posées aux élèves. Certes, si la première partie de l’évaluation évalue vraiment les compétences des élèves, notre syndicat regrette que certaines soient déguisées en évaluation des professeurs par leurs élèves.
Il leur est effectivement demandé si leur professeur s’adresse à eux exclusivement en allemand, si ce dernier souligne leurs progrès, s’il accorde de l’importance au fait qu’ils s’expriment en allemand sans pour autant corriger les fautes de langue, ou alors s’il les corrige en donnant des explications pour ne pas les commettre à nouveau, le tout dans la bienveillance et la bonne humeur. Ce qui est regrettable, c’est qu’il n’apparaît aucune question liée aux nombres d’élèves par classe car il s’agit d’une variable essentielle pour la réussite des élèves. Le SNALC craint que ces évaluations cedre soient biaisées, une classe de 3e est hétérogène dans la mesure où les cours de langues ne sont plus ou rarement enseignés en classe entière mais en groupe. Une classe de 3e comporte souvent 2 voire 3 professeurs d’allemand qui interviennent sur des regroupement de 2 ou 3 classes : les groupes du cursus bilingue, les groupes d’allemand LV1 et les groupes d’allemand LV2 qui bien sûr ne réussiront pas au même niveau ces évaluations.
Le SNALC se demande également si le questionnaire destiné aux professeurs d’allemand n’est pas un moyen de « prendre la température » : envie de quitter l’Éducation nationale, considération de la société ou même l’Éducation nationale sur notre métier, temps passé à préparer nos cours, corriger nos copies… A savoir, que dans ces questions, les temps des réunions, des conseils de classe, des réunions pour valider le socle, des réunions parents-
profs, des tâches liées à la fonction de professeur principal, les rédactions de PPRE, de PAP, toutes ces tâches « invisibles » ne sont pas prises en compte.
N’est-ce pas une volonté sous-jacente de nous imposer encore plus de tâches ? Travailler plus pour gagner … pareil.