Ah, l’Académie de Strasbourg, où la bureaucratie semble avoir pris le pas sur le bon sens ! Alors que le reste de la France se prépare sereinement pour les belles saisons estivales, les agents de l’académie voient leurs vacances entachées d’une nouvelle décision rocambolesque : à compter de 2025, il faudra non seulement acheter soi-même son billet d’avion pour un congé bonifié, mais en plus se contenter d’une promesse de remboursement à l’issue du voyage. Le couperet est tombé, et le ton est donné dans une note de service laconique du rectorat qui a tout d’un coup de massue. Mais de qui se moque-t-on réellement ?
Tout d’abord, cette annonce faite le 14 janvier pour des départs à partir du 1er avril laisse pantois. Pourquoi une mesure aussi significative est-elle publiée si tard ? Les agents, eux, n’ont pas deux mois de vacances à disposition pour rassembler les pièces de leur dossier, surtout lorsqu’ils doivent jongler entre obligations familiales et financières. Remettre son dossier en 15 jours ? Un défi digne d’un marathon, surtout pour des personnels de catégorie C, souvent déjà exsangues financièrement. Chercher le financement pour acheter un billet d’avion avant même d’avoir l’assurance d’un remboursement ? Une belle manière d’inviter nos collègues à négocier un prêt auprès de leur banquier.
Et parlons des autres académies qui, elles, ont semble-t-il pris leur travail au sérieux. Tandis que les notes de service tombent dès septembre à Créteil ou à Toulouse, Strasbourg préfère jouer aux devinettes administratives que tout le monde déteste. Qu’est-ce qui justifie un tel retard ? Une méthode de travail digne d’un établissement de la fin des années 90 ou un mépris patent pour le bien-être de ceux qui œuvrent chaque jour pour l’éducation de nos enfants ?
Le défi ne s’arrête pas là. La note de service, loin d’apporter des réponses claires, ressemble à un catalogage bureaucratique sans âme. Où sont les modalités de remboursement des frais ? Quelle sera le délai pour percevoir cet argent ? Y a-t-il un plafond de remboursement ? Tant de questions laissées en suspens, comme si les agents n’étaient que de simples pions sur un échiquier administratif.
Le SNALC, toujours à l’affût des intérêts de ses adhérents, partage l’incompréhension des personnels. Faut-il vraiment envisager de renoncer à ce droit durement acquis ? Cela met en lumière l’absence affolante d’accompagnement et de compréhension des enjeux, en particulier par une académie qui prône la transformation de ses services. Est-ce donc là la fameuse amélioration continue ? Une dégradation silencieuse des droits des agents, enveloppée dans des promesses creuses ?
À la question « que fait notre académie ? », la réponse hélas est : pas grand-chose pour ses agents. Entre des décisions absconses et des délais de réponse qui frôlent le ridicule, il est grand temps que l’académie de Strasbourg redevienne un véritable partenaire de tous les personnels plutôt qu’un adversaire inconscient de leur réalité quotidienne. Il est temps pour ceux qui dirigent de regarder en face les conséquences de leurs choix : une véritable déconsidération de ceux qui font la fierté de notre système éducatif. Au final, de qui se moque-t-on ? De vous !
Dans ce contexte, le SNALC exige d’urgence une audience avec les responsables de l’académie afin de clarifier cette situation indéfendable. Il est temps d’entendre la voix de ceux qui portent le poids de l’éducation sur leurs épaules et d’apporter des réponses tangibles à leurs préoccupations. Le dialogue est plus que jamais nécessaire pour rétablir la confiance et redonner aux congés bonifiés la place qui leur revient !