Au cœur de la paisible ville de Hochfelden, une situation inquiétante ébranle le collège Gustave Doré, où la communauté éducative œuvre désespérément pour maintenir un environnement stable et sécurisé pour les élèves.
Lors d’une réunion syndicale qui s’est tenue en janvier dernier, une vingtaine de membres du personnel, dont des adhérents du SNALC, se sont réunis pour dresser un tableau préoccupant de la situation, soulignant un besoin urgent de moyens supplémentaires pour gérer efficacement leur établissement.
Depuis l’été 2024, les appels à l’aide se multiplient. Deux lettres ont été adressées à la direction académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) et deux articles ont été publiés dans la presse locale (DNA du10/07/2024 & DNA du 29/08/2024), en vain. Malgré une audience en septembre 2024 avec des représentants de la DASEN, les réponses ont été décevantes : aucun nouveau moyen ne sera accordé pour l’année scolaire en cours.
Les semaines récentes ont alors vu une escalade de la détérioration du climat scolaire et des incidents graves, tels que la diffusion de photos compromettantes d’élèves modifiées par l’IA, jusqu’à une tentative de suicide d’une élève. Les conséquences de ces événements ont mis à rude épreuve un personnel déjà débordé, entraînant des arrêts maladie supplémentaires parmi l’équipe.
Les membres du personnel, assaillis par une charge de travail exceptionnelle, expriment un profond sentiment d’abandon. Des témoignages poignants ont été partagés, illustrant le désespoir et l’épuisement. La vie scolaire, essentielle à la gestion quotidienne, est étouffée par des tâches qui dépassent les missions et compétences habituelles, allant de la gestion de crises d’angoisse à des soins médicaux ponctuels.
Le SNALC appuie fermement les demandes de l’équipe, considérant que des ressources humaines supplémentaires sont essentielles pour le bon fonctionnement de l’établissement. Les propositions énoncées lors de cette rencontre visent à pallier temporairement les carences : renforcer la communication interne et externe, améliorer le partage des informations critiques, et sensibiliser l’ensemble du personnel aux situations complexes. Toutefois, la priorité concerne les ressources humaines, notamment l’impérieuse nécessité d’un poste de conseiller principal d’éducation (CPE) et d’un demi-poste d’AED.
Une action « Collège mort » est envisagée comme dernier recours pour attirer l’attention sur cette situation critique. Les représentants des parents sont sollicités pour une alliance dans cette bataille, tandis qu’un nouveau courrier à la DASEN est en préparation, espérant cette fois-ci obtenir une réponse favorable.
Dans l’attente de solutions pour éviter le naufrage, le collège Gustave Doré tente de maintenir le cap. Mais sans soutien tangible, le risque est grand de voir l’établissement s’enfoncer davantage dans des difficultés qui pourraient avoir des répercussions lourdes sur l’ensemble de la communauté scolaire.
