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Système éducatif

Cybersécurité lowcost : le ministère abandonne (encore) les enseignants

@freepik.com

Il y a un an, le ministère de l’Éducation nationale faisait un choix surprenant mais révélateur : ne pas reconduire la gratuité de l’antivirus Trend Micro, pourtant essentiel à la sécurité des outils de travail des enseignants. Une décision difficilement compréhensible, alors même que l’administration ne cesse de rappeler l’importance de la sécurité informatique à grands coups de changements de mots de passe réguliers et d’authentifications multiples sur ARENA, parfois jusqu’à devoir saisir sa date de naissance pour prouver son identité.

Heureusement, en 2024, la plateforme Préau avait temporairement pris le relais, permettant aux enseignants d’accéder gratuitement à cette protection indispensable. Cette solution avait été accueillie positivement par la profession, car elle venait combler un vide créé par l’inertie du ministère. L’initiative démontrait que la cybersécurité ne devait pas être une option, mais une priorité.

Un an plus tard, retour à la case départ

À la rentrée 2025, mauvaise surprise pour les personnels de l’Éducation nationale : l’offre gratuite de Trend Micro via Préau est suspendue sans explication.

Désormais, si un enseignant souhaite continuer à protéger son ordinateur professionnel – souvent acheté sur ses fonds propres grâce à la fameuse « prime équipement informatique » de 150€ par an, – il devra s’acquitter de 49,95 €. Une somme non négligeable, surtout quand on la met en perspective avec le peu d’effort consenti par notre employeur pour garantir un environnement numérique sécurisé.

Le SNALC dénonce une politique incohérente

Le SNALC dénonce fermement cette régression. Comment peut-on d’un côté exiger des personnels une rigueur extrême en matière de sécurité numérique (mots de passe complexes, double authentification, vigilance contre le phishing…), et de l’autre les laisser seuls face aux menaces informatiques, en leur faisant payer de leur poche la protection minimale de leurs outils de travail ?

Cette incohérence est inacceptable. Elle montre, une fois de plus, que la sécurité informatique est une injonction à sens unique : les exigences pèsent sur les enseignants, mais les moyens ne suivent pas.

Le SNALC réclame :

  • La reconduction immédiate de l’offre gratuite d’un antivirus performant pour tous les personnels.
  • Une réelle prise en charge de la protection des outils numériques utilisés professionnellement.
  • Un engagement clair du ministère sur la sécurité informatique, qui ne peut reposer uniquement sur les initiatives ponctuelles de plateformes comme Préau.

 

Les enseignants ne sont pas des informaticiens bénévoles ni des financeurs anonymes du service public. Il est temps que le ministère prenne ses responsabilités et que le Rectorat de Strasbourg en fasse de même dans notre académie.

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