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Système éducatif

Drame de Benfeld : après les mots, les actes ?

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Le SNALC ne prétend pas que l’augmentation des moyens suffise à régler tous les problèmes de notre système éducatif, mais il est convaincu que leur réduction régulière ne le permet pas davantage.

Le drame récent survenu au collège de Benfeld, qui a vu une enseignante poignardée par un élève, lequel a retourné son arme contre lui au moment de son interpellation, en est malheureusement l’illustration. Sans entrer dans les détails de cet évènement tragique, ni s’interroger sur ce qu’il dit du délitement de notre société, le SNALC ne peut que déplorer le manque de moyens de prise en charge de ce type d’élève, au profil psychologique difficile, notoirement dangereux pour lui-même et pour les autres. La Ministre et le Recteur, rendus sur place après le drame, ont répété une énième fois que « l’école [devait] rester un sanctuaire » ; Elisabeth Borne a souligné que l’ « on [avait] vraiment besoin que tout le monde se mobilise » ; Olivier Klein a insisté sur le caractère « absolument insupportable, intolérable » de l’introduction d’armes blanches au sein des établissements. L’un et l’autre se sont félicités de la mise en place de « référents santé mentale » dans l’académie et de l’organisation de fouilles aléatoires organisées à l’entrée de certains établissements. Fort bien. Mais passé le moment de l’émotion, celui de l’expression de la solidarité, n’est-il pas temps de tirer les véritables leçons de tels drames, qui tendent à se reproduire ? Ou est-ce à croire que ministres et recteurs ne sont plus que des communicants parmi d’autres, davantage prompts à gérer la pénurie et à rassurer les personnels qu’à agir?

La réalité est cruelle et condamne presque toujours les directions d’établissements, les personnels d’enseignement et de santé, confrontés à des élèves difficiles ou en souffrance, à se démultiplier, quitte à se comporter – parce qu’il faut pallier les manques –, en autant de « MacGyver » de l’Education nationale, ce héros de TV qui sauve le monde avec un vieux chewing-gum et une lampe de poche !

« Le lendemain d’un drame, précise le recteur de l’académie de Strasbourg, je ne vais pas vous dire qu’on en fait assez. Mais on fait beaucoup et on progresse ». La déclaration est optimiste. Le SNALC, proche du terrain, ne peut se contenter de tels mots prononcés devant les caméras et les micros… jusqu’au prochain drame.

Le SNALC invite à une vraie réflexion sur les limites de l’inclusion et réclame de véritables moyens pour la santé scolaire, pour l’encadrement éducatif, pour la sécurisation des établissements.

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