L’année scolaire 2020/2021 aura été particulièrement impactée par la crise sanitaire liée à la pandémie mondiale. Parmi les marqueurs de cette pandémie, l’un des plus frappants au niveau de l’école fut celui des absences non remplacées des enseignants malades.
Aussi, fin 2021, s’est créé le « Collectif Education 67 », regroupant plusieurs fédérations de parents d’élèves reconnues nationalement et d’autres, indépendantes, ainsi que des syndicats d’enseignants du premier degré dont le SNALC.
Ensemble, ce Collectif a construit une action flash, permettant aux parents d’envoyer un courrier aux DASEN et recteur, leur signalant le non remplacement de l’enseignant de leur enfant et leur demandant d’assurer la continuité du service public d’Education.
Plusieurs centaines de courriers ont été envoyés. Tous les parents ont reçu la même réponse-type.
Depuis la rentrée de septembre 2022, le problème du non-remplacement se pose à nouveau. Pour l’Institution, il n’y a pas de réel souci puisque les élèves peuvent être accueillis dans les autres classes de l’école. Pour les enseignants présents et les enfants accueillis, la réalité est bien souvent différente : classes surchargées, impossibilité d’assurer un enseignement de qualité lorsque des élèves de collègues malades sont regroupés au fond d’une classe, sans compter les problèmes de sécurité, lorsqu’une dizaine d’élèves supplémentaires sont accueillis dans une salle de classe prévue pour un effectif variant de 20 à 30 enfants. Ce n’est pas ce que nous appelons la continuité du service public d’Education.
A ce jour, ce sont plusieurs centaines de postes d’enseignants qui manquent dans notre département. D’après les documents préparatoires aux opérations de carte scolaire, 43 postes d’enseignants du premier degré (dont 21 sur le Bas-Rhin) seront encore supprimés à la rentrée 2023.
Cette situation n’est aucunement acceptable pour nos enfants, pour les enseignants, pour la société que nous voulons construire. L’Ecole Publique est un bien commun. Elle n’a désormais plus les moyens d’assurer ses missions sereinement et la baisse démographique ne peut justifier le manque de moyens alloués aux écoles.