Le traditionnel bal des postes introuvables bat son plein dans notre académie cette année encore, offrant aux vaillants fonctionnaires administratifs un spectacle digne d’un numéro d’équilibriste sur une corde raide. Dans cette comédie de l’absurde orchestrée par la direction des ressources humaines du Rectorat, les postes vacants sont rares voire inexistants.
Au début de ce grand cirque du mouvement intra-académique, l’arène semblait aussi vide que la promesse d’une réunion sans café. Pas un seul poste vacant de catégorie A dans toute l’académie, laissant les aspirants à la mobilité dans un désert de chaises vides. Les catégories B quant à eux, ont eu droit à une poignée de postes (8 postes vacants dans le département du Bas-Rhin), comme des miettes jetées aux pigeons affamés. Au Rectorat, c’est le calme plat, zéro poste vacant comme si cet édifice était une île inaccessible au cÅ“ur même du tumulte administratif. Pourtant au sein du Rectorat, le turnover ressemble à une valse infernale où les danseurs changent de partenaire plus vite que les saisons. Les agents, pris au piège dans un environnement toxique, rêvent de s’évader telles des souris cherchant à quitter un laboratoire d’expérimentation.
Comment donc exprimer le désir de mobilité quand les postes disponibles se cachent mieux que les trésors dans une chasse au trésor de niveau expert ? Doit-on lancer nos demandes de mutation dans l’arène comme des flèches en espérant toucher la cible du premier coup ? C’est presque comme jouer au loto, avec pour seule certitude que les chances de gagner y sont aussi minces.
Pendant ce temps, l’envers du décor est alarmant : les administratifs jonglent avec des charges de travail dignes des plus grands équilibristes du Cirque du Soleil.
Alors que le rideau se baisse sur ce tragi-comique mouvement intra-académique, une chose est sûre : tant que le Rectorat continuera à jouer sa partition désaccordée, les fonctionnaires administratifs jongleront avec les contraintes et les absurdités de cette loterie grinçante, en espérant un jour décrocher le jackpot d’une mutation tant espérée. En attendant, le spectacle continue, entre rires et larmes, dans les coulisses de l’académie de Strasbourg.