Syndicat national des lycées, collèges,
écoles et du supérieur

Search
Filtres génériques
Correspondance exacte uniquement
Rechercher dans le titre
Rechercher dans le contenu
Filtrer par Catégories
Sélectionner tout
Affichage, tracts, militantisme
Billets d’humour, billets d’humeur
Carrière, mutations, grades…
Congrès, colloques du SNALC
CSA, CAPA, audiences
Laïcité
Les Actualités
Les éditos du président
Les Incontournables
Nos partenaires, nos soutiens
Qui sommes-nous ?
Système éducatif

Le Pacte mais toujours pas de Pactole

istock_mpanch-508184624
© istock_mpanch-508184624

Le Pacte est l’illustration de la méconnaissance voire du mépris de la réalité du métier de personnel de direction. Le transfert de différentes missions (examens, paie…) des services académiques vers les établissements, à moyens humains constants, en EPLE a considérablement augmenté la charge de travail du Perdir. Qu’importe, ce dernier, en véritable couteau suisse prend encore du galon : il devient VRP du Pacte. 

Il faut en effet qu’il place des parts de Pacte, à marche forcée, au plus tard à la mi-septembre, le mieux serait avant la fin de l’année scolaire car la « question technique des emplois du temps » doit intégrer la réflexion sur le Pacte. Que tous les textes ne soient pas encore parus, que bien des points méritent des précisions, que la hiérarchie même peine à fournir n’émeut personne au ministère. 

La priorité nationale, le Ministre l’a dit, c’est le remplacement. Quoi de mieux, donc, que d’inventer à la place d’un système qui fonctionne une nouvelle usine à gaz : le Pacte inabouti, contraignant pour tous et lourd dans sa mise en œuvre ? C’est encore l’arbre qui cache la forêt, car ce ne sont ni le fonctionnement du remplacement de courte durée (RCD), ni ses modalités de paiement en HSE qui sont problématiques. C’est, comme le SNALC ne cesse de le répéter, la crise du recrutement. 

Le SNALC dénonce ce Pacte comme étant une manœuvre déguisée pour amener à l’annualisation du temps de travail des enseignants. 

Qu’importe ! Pour les convaincre, le Perdir sera « incitatif », c’est la commande hiérarchique. Et s’il ne parvient pas à répartir son stock de Pacte(s) ?… 

Impossible, nous rétorque-t-on. Grâce au pacte, le Perdir percevra, lui, le pactole : 83 € de plus par mois ! Voilà comment l’Éducation nationale motive ses troupes. Et puis, ce bon vieux soldat Perdir étant malléable et corvéable à souhait, il doit atteindre coûte que coûte tous les objectifs fixés, aussi déconnectés du terrain soient-ils. On pourrait bien l’évaluer sur ce critère aussi, ou le muter dans « un trou de verdure où chante une rivière… »[1] 

Le SNALC invite tous les personnels à refuser le Pacte qui ne correspond ni à une revalorisation, ni à une prise en compte des problèmes de fond de l’École. 

 


[1] Rimbaud, Le Dormeur du val

Article paru dans la revue du SNALC la Quinzaine universitaire n°1479 du 7 juillet 2023

Lire aussi