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Le pacte, un dispositif de discrimination et de division

SergeyNivens
© SergeyNivens

Depuis deux mois, on observe dans beaucoup de lycées professionnels les incidences de la mise en œuvre du pacte sur les collègues, et le bilan est attristant. On se rend compte que certains signataires du pacte sont fatigués, facilement irritables, et certaines tensions entre collègues pactés et non-pactés, mais même entre collègues pactés, sont bien visibles. Le SNALC avait à plusieurs reprises averti sur ces risques.

L’ambiance en salle des profs et la cohésion de l’équipe pédagogique s’en ressentent, ce qui ne facilite pas l’exercice d’un métier déjà difficile et soumis de plus en plus à une pression forte. Les enseignants n’avaient pas besoin de cette pression supplémentaire exercée par l’administration pour augmenter le contingent de « pactés » !  Mais le pacte n’est pas seulement un élément de division ; c’est aussi un dispositif discriminatoire.

Le pacte, dispositif égalitaire basé sur le volontariat, vraiment ? Comment parler d’égalité à cette maman célibataire qui jongle entre ses préparations, ses cours et sa vie de famille ? Si elle signe un pacte, c’est sans doute au détriment de sa vie de famille. Comment parler d’égalité à cette collègue qui cumule son travail et sa qualité d’accompagnante d’un mari malade en perte d’autonomie ? Elle n’a pas pu signer de pacte au risque de ne pas être suffisamment présente auprès de son mari. Comment parler d’égalité à cette maman d’un enfant handicapé qui dès sa journée de travail terminée a la charge de gérer les mille démarches et le quotidien de son enfant ? Elle non plus n’a pas pu signer de pacte.  

En réalité, comme le SNALC l’a toujours dit, le pacte n’est pas un dispositif global et égalitaire de revalorisation salariale mais obéit à la logique individuelle du « travailler plus pour gagner plus », sans tenir compte des situations personnelles. Il se traduit non seulement par des inégalités de service et de traitement entre collègues mais par un recul de la solidarité entre eux, chacun ne voyant plus d’abord que son intérêt financier personnel et immédiat. C’était peut-être aussi l’un des objectifs non-avoués du pacte. Diviser pour mieux régner, la technique est ancienne mais toujours d’actualité.

Pour ces deux raisons, pratiques et vécues sur le terrain, le SNALC continue à contester le dispositif du pacte et à défendre l’idée d’une revalorisation globale des salaires des enseignants.

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