Depuis 2005, la loi impose l’inclusion des enfants en situation de handicap dans les écoles ordinaires. Une avancée en théorie, une réalité souvent cruelle en pratique. Les fermetures d’IME et le manque criant d’accompagnants formés transforment cette inclusion en une forme de maltraitance institutionnelle. Des enfants aux besoins complexes se retrouvent dans des classes sans les éducateurs spécialisés dont ils ont besoin, tandis que les enseignants, livrés à eux-mêmes, assument des responsabilités qui dépassent leur mission.
La Convention sur les temps de l’enfant, avec ses 4 millions d’euros dépensés, illustre une autre dérive : des réformes conçues sans prise en compte des réalités du terrain. Les propositions, parfois pertinentes, se heurtent à l’absence de moyens concrets. Le SNALC dénonce une instrumentalisation des citoyens et un gaspillage de ressources, alors que les vrais défis — attractivité du métier d’enseignant, conditions de travail, effectifs surchargés — restent ignorés.
L’école ne peut plus être le théâtre de réformes symboliques. L’inclusion ne se décrète pas, elle se construit avec des moyens humains, une formation adaptée et une écoute réelle des acteurs de terrain. Il est temps d’agir, avant que l’idéal ne se transforme en échec collectif.
Et si la vraie révolution éducative commençait par écouter ceux qui la font vivre ?





