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Système éducatif

Naufrage programmé

Kobus Louw
© Kobus Louw

Le collège constitue un laboratoire d’essais en tous genres pour nos instances dirigeantes. Le bateau tangue, mais tout le monde semble l’ignorer : « Tout va très bien Mme la Marquise ! »

Les fondamentaux du savoir sont sacrifiés sur l’autel du paraître et de la pensée unique ! Il est de bon ton de produire régulièrement des réformes de surface, de celles qui ne font pas de bruit, sans danger, faisant illusion auprès d’un public non averti… Or ces réformes successives, la dernière en date ayant vu naître les EPI marginalisés depuis et l’accompagnement personnalisé, ne sont en réalité que des succédanées, des cache-misères, destinés à masquer la pauvreté des connaissances de nos élèves, en y remédiant de manière insuffisante et inadaptée.

Le SNALC revendique une réforme structurelle profonde, correspondant aux aspirations légitimes des enseignants, pour remettre le système éducatif à flot, sinon la réformite est de retour.

L’enseignement privé (y compris hors contrat) est le grand gagnant de la faillite programmée du collège unique et se félicite des inscriptions qui n’ont jamais été aussi nombreuses.

Les inégalités qu’on voulait réduire n’ont jamais été aussi criantes : nous avions les illettrés tout court, nous avons désormais les illettrés du numérique. L’école inclusive est également passée par là et l’hétérogénéité des classes s’en trouve renforcée. Qui va gérer cette situation ? Je vous laisse deviner… On superpose les problèmes, comme un mille-feuilles, sans jamais les solutionner. Il faut redonner du sens aux apprentissages.

Le SNALC tire la sonnette d’alarme, il faut redonner du sens.

Les enseignants, censés appliquer toutes ces réformes, doivent à la fois enseigner, pallier les insuffisances du système en faisant preuve d’inventivité, auprès d’un public abreuvé d’écrans, solliciter des enfants en situation de handicap dans des classes surchargées. Et comme si cela ne suffisait pas, la liberté pédagogique se retrouve bridée par des contraintes normatives démesurées… Certes les activités ludiques sont des vecteurs d’apprentissage privilégiés, mais elles ne doivent pas se substituer au travail et à la formation exigeante des esprits. Or, cette exigence se perd et les jeunes manquent de confiance en eux sur le marché du travail, qui lui ne change pas de visage ! La démagogie avance masquée dans nos établissements et sape l’instauration d’une véritable conscience professionnelle, apanage à la fois du manuel et de l’intellectuel, qui doivent tous deux faire preuve de rigueur, pour éviter les erreurs. Or, elles sont légion actuellement, en raison de cette négligence de notre système éducatif. De plus, les élèves sont souvent orientés à tort en voie générale, faute de passerelles vers la voie professionnelle.

Le SNALC propose d’autres solutions pour assurer l’avenir du collège : la suppression des cycles en revenant aux progressions annuelles, bien plus commodes à mettre en œuvre et la restitution aux élèves des heures disciplinaires perdues :

Le harcèlement via les réseaux sociaux et dans l’enceinte du collège n’est pas réprimé comme il le faudrait. Outre les mesures de prévention qui voient le jour çà et là dans les établissements, il faudrait instaurer une grille de sanctions adaptées à ces atteintes à la vie privée.

Le SNALC réclame des sanctions graduées, proportionnées au préjudice infligé à la victime, pour dissuader les auteurs de récidiver. L’impunité et l’indifférence entraînent des drames silencieux…et altèrent le climat général.

Le SNALC a rédigé un dossier sur les réseaux sociaux, accessible à tous les personnels sur la conduite à tenir face aux différentes situations à risques, rencontrées aussi bien par les personnels que par les élèves : risques et bonnes pratiques.

En somme, il faudrait rétablir un climat scolaire propice au travail et aux apprentissages, par des mesures de bon sens, une vision à long terme, pour amener les jeunes vers un métier ou un parcours scolaire leur correspondant pleinement.

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