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Prendre en compte la richesse humaine

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Avant de me lancer aujourd’hui dans l’écriture de ce billet, je vérifiais les informations que j’allais communiquer en visitant le site de l’académie de Strasbourg, toujours dans l’espoir de trouver des éléments qui m’auraient échappé, qui allaient infirmer mes dires et aller dans le sens d’un accompagnement des ressources humaines à la hauteur des enjeux.

Je commençais ainsi ma navigation à travers le site et entrais dans l’onglet « reconversion-adaptation ». Si la procédure de reconversion et adaptation disciplinaire est bien présente, les documents à télécharger datent de 2021… Soit, elle ne doit pas avoir subi de grands changements en 3 ans…

Je continuais ensuite ma visite pour aller découvrir l’onglet « Accompagnement individualisé des personnels enseignants du second degré ». Le lien indiqué sur les fiches individuelles de chacun des 7 dispositifs pointe sur une page inexistante et une date de mise à jour indiquée au 16 février 2022.

Je commençais donc à me dire qu’il devait y avoir un espace d’information et de ressources plus actuel et pensais alors au site Partage

En effet, la partie « vie de l’agent » est bien renseignée. Nous y trouvons davantage de rubriques. Le premier regard est positif et également rempli d’espoir. Dans cette balade numérique, j’ai voulu retrouver les dispositifs d’accompagnement individualisés des personnels enseignants et ne les ai plus trouvés !

Aussi, si une majorité de rubriques sont alimentées par des liens et fiches (la DSDEN 68 est par ailleurs très active), celles-ci sont en « vrac », il est difficile de s’y retrouver et d’autres, sont vides telles que par exemple « concours et recrutement », « colibris », ou encore « qualité de vie au travail » !

Et c’était bien de ce dernier sujet que je voulais parler avant de faire cette digression qui s’est imposée à moi…

Partager mon expérience d’agent ayant eu des problèmes de santé et souhaitant à présent rebondir et voir quelles sont les possibilités professionnelles qui me sont offertes.

J’ai ainsi pris contact avec le service RH de proximité. Le service est très facilement disponible et nous prenons rendez-vous en ligne en choisissant l’agent (selon des critères de compétences) et le créneau souhaité.

Seulement voilà, à l’heure où l’on nous demande de faire des cours en visio, d’être flexibles, visibles, ce contact qui se passe exclusivement par téléphone, de façon quelque peu impersonnelle peut être déstabilisant. Pourquoi ne pas offrir le choix à l’agent ?

Si nous faisons appel à ce service, ne s’agit-il pas justement d’avoir une proximité avec un autre humain ?

D’autant et même si ce n’est pas la seule raison de contacter les RH de proximité et heureusement loin de là, la maladie isole de facto la personne, alors avoir un contact « en vrai » peut-être aidant en soi.

En indiquant que je souhaiterai petit à petit alors que ma santé me le permet étudier les possibilités de retour à la vie active, je me voyais ainsi joyeusement proposer de faire un stage chez un boulanger ou un coiffeur, car oui, j’avais le droit, durant mon arrêt maladie de faire un stage !

Réellement, mon interlocuteur sembla satisfait de pouvoir proposer quelque chose, de n’être pas uniquement dans l’écoute, mais également dans une position d’action concrète.

Cela aurait en effet pu m’intéresser mais ce que je souhaite transmettre et suggérer à travers ce billet : quid de l’humain ? 

Il n’y a eu lors de mes différents échanges, que très peu de questionnements et d’intérêt par rapport à qui je suis, ce à quoi j’aspire, mes compétences, etc.

Si j’ai ressenti un certain mépris, c’est surtout un jugement de valeur instantané qui a été posé d’après moi. Ne serait-il pas opportun, à l’aune des CPS, des kits d’empathie, etc. de réaliser un grenelle dédié exclusivement au bien-être des enseignants ? Ou simplement, de proposer des services qui permettraient aux agents de se sentir estimés ?

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