Dans notre académie de Strasbourg, la situation d’une gréviste de la faim, qui entendait dénoncer la gestion des listes complémentaires du concours de recrutement des professeurs des écoles, a pris une tournure préoccupante. Le SNALC, qui avait initialement accepté de relayer sa situation auprès du rectorat, s’est vu contraindre le 8 novembre de prendre ses distances face à une radicalisation qui mettait en danger la santé d’une personne et qui verrouillait toute possibilité de dialogue.
Dès le départ, le SNALC a cherché à ouvrir une voie de négociation, proposant à la gréviste d’interrompre son action le temps d’un échange constructif avec l’institution. Force est de constater que cette proposition a été rejetée sans appel, au profit d’une logique de confrontation pure, assumée comme telle par ses représentants. Leur objectif affiché : « montrer l’exemple » et faire plier le ministère, quitte à s’engager dans une escalade aux conséquences imprévisibles.
Le SNALC ne cautionne ni cette prise d’otage de l’institution, ni cette posture de « kamikaze » qui place délibérément la santé d’une personne au second plan. Notre syndicat ne joue pas avec la vie des gens. Nous sommes sensibles aux difficultés rencontrées par les personnels, mais nous refusons de cautionner des méthodes qui, sous couvert de militantisme, mettent en danger des individus et ferment toute issue possible.
Le SNALC reconnaît que la gestion des listes complémentaires soulève des difficultés réelles et un flou persistant depuis leur mise en place. La situation de cette gréviste, aussi regrettable soit-elle, illustre cette complexité, qui dépasse largement le cadre local. Il appartient désormais au ministère de l’Éducation nationale d’en mesurer pleinement les enjeux et de proposer un cadre réglementaire clair, équilibrant impératifs financiers et reconnaissance des candidats formés.





