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Système éducatif

Restaurer l’autorité à l’Ecole : les limites du système

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« Restaurer l’autorité », c’est le nouveau mantra ! Derrière cette incantation, on lit à quel point l’autorité « de et à » l’Ecole est mise à mal, bafouée, menacée. Cette escalade de la violence est désormais devenue le lot quotidien des écoles de notre pays.

Combien de fois le SNALC a alerté ? Comment en est-on arrivé là ?

Il y a un postulat de base dans notre système scolaire : celui l’éducabilité, qu’il convient de contextualiser. Tout enfant est éducable, tout être humain peut progresser, certes.

Le SNALC demande à ce que la réalité soit regardée en face : l’Ecole n’est plus un sanctuaire, le professeur n’est plus une figure d’autorité et de savoir incontesté et il ne suffit pas qu’un ou une Ministre appelle de ses vœux à la restauration de l’autorité pour que d’un coup de baguette magique, les équipes réussissent là où depuis des années elles s’éreintent, en vain, faute de personnels, de moyens.

Il est essentiel de ne pas minorer le rôle actif de l’élève et de sa famille.

L’élève n’est pas un pantin, qui touché par la grâce de la parole moralisante et éducative d’un adulte pourrait changer vis-à-vis d’un tiers, élève, adulte, qu’il n’a pas l’intention de respecter ! Il en va de ce constat pour les faits de harcèlement comme de violences…

Et, comment faire avec les familles démunies, démissionnaires, absentes ? Et pour lesquelles les commissions éducatives ont autant de portée qu’un coup d’épée dans l’eau, car vides de sens et de conséquences.

Quid de ces conseils de disciplines qui prononcent des sanctions dont la plus grave, l’exclusion définitive, revient simplement à déplacer l’élève dans un autre établissement ?

Que dire de ce même élève exclu, parfois poly-exclu, qui arrive dans son nouvel établissement, un peu plus loin dans la même commune, sans relais éducatif, avec une transmission d’informations le concernant, quand elle existe, tellement réduite que sa prise en charge et son accompagnement relèvent de l’exploit olympique, 2024 oblige.

Le SNALC ne croit pas aux miracles, au pouvoir incantatoire de formules serinées matin et soir, le SNALC attend des moyens humains, financiers car l’Ecole va à vau-l’eau.

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