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SGEN OF THRONES

sgen of thrones
© sgen of thrones

Mais que se passe-t-il dans les grosses centrales syndicales ? Après le SNPDEN (syndicat de personnels de direction) il y a quelques mois (1), c’est au tour du SGEN-CFDT de chercher à poignarder le SNALC dans le dos (2) ! Oh, certes, ils n’en sont pas à leur coup d’essai, car cela fait des années que, depuis ce syndicat, on initie et véhicule de sournoises rumeurs à notre endroit, mais le SNALC n’a pas pour habitude de se laisser faire (3) et ne veut pas qu’on puisse lui opposer un « Qui ne dit mot consent » : c’est pourquoi nous réagissons aux attaques mesquines auxquelles se sont abaissés sur Facebook ces « SGHAINEUX » qui font honte à la grande organisation syndicale à laquelle ils appartiennent.

Pour commencer, rappelons les faits. À l’origine des attaques du SGEN Alsace sur sa page Facebook : le colloque consacré à la liberté d’expression dans l’éducation nationale qu’organise le SNALC Strasbourg le 16 novembre 2018. Mais qu’y trouvent-ils à redire ? La liberté d’expression est pourtant un thème porteur, d’un intérêt crucial pour nos professions ! Et l’actualité récente prouve que le SNALC a vu juste en proposant ce colloque : nous n’avons pas attendu que des faits graves soient largement médiatisés et la création du hashtag #pasdevague pour nous saisir des problématiques attachées à l’exercice de nos fonctions, et les questions liées à la liberté d’expression en font évidemment partie. 

Alors quoi ? Quel crime abominable avons-nous commis ? Quel fait atroce justifie que le SGEN « monte au créneau » ? Nous n’oserions croire à une volonté sous-jacente de faire de la publicité pour notre colloque, bien que nous ayons enregistré un pic des inscriptions suite à leurs interventions poussives sur Facebook. Poussives, en effet, car ce syndicat, qui ne brille pas par son activisme sur le terrain ni par son engagement sur les questions de fond (4), semble peu habitué à argumenter et débattre, comme l’ont démontré les commentaires indigents de ses affidés sur la toile. 

Fin du teaser (5) : c’est un des invités que le SNALC aura le plaisir de recevoir à l’occasion de son colloque du 16 novembre qui concentre sur lui l’ire et la foudre de ces syndicalistes de pacotille. Jean-Paul Brighelli est, effectivement, une personnalité controversée : le SNALC en est conscient et c’est une des raisons pour lesquelles il semblait particulièrement intéressant de l’inviter dans le cadre d’un colloque sur la liberté d’expression. Outre ses talents de polémiste et son goût pour la provocation, Jean-Paul Brighelli est avant tout un enseignant, un essayiste et un libre-penseur, auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’éducation nationale et à notre système scolaire (6). Certes, il a des opinions politiques et il les assume : d’abord engagé à gauche – et même à l’extrême-gauche, cet ex-maoïste qui affirme que « tout [son] passé [le] porte à gauche » (7) s’est peu à peu rapproché de formations politiques plus à droite. Et alors ? C’est son droit le plus strict. Et, bien sûr, ce n’est en aucun cas ses orientations politiques qui ont motivé l’invitation du SNALC, syndicat indépendant et apolitique depuis sa création en 1905 !

Mais le SGEN feint d’ignorer l’apolitisme et l’indépendance du SNALC. Nous disons bien « feint », car il ne peut nier l’évidence. Le SNALC revendique haut et fort ces deux spécificités qui le distinguent de l’immense majorité des syndicats et il faudrait être sourd et aveugle pour méconnaître les valeurs républicaines qui fondent le SNALC et sa devise : « Liberté, égalité, fraternité et enseignement. Depuis 1905. » Nous affichons et défendons ces valeurs républicaines aussi souvent que possible car elles sont au cœur de la vision de l’École que nous portons, comme le prouvent, par exemple, l’article premier de nos statuts et notre page de présentation « Qui sommes-nous ? » (8) sur notre site internet :

En cette période de campagne électorale (les élections professionnelles auront lieu du 29 novembre au 6 décembre), nous comprenons bien ce qui motive le SGEN à faire feu de tout bois pour essayer de pêcher lamentablement quelques voix par ci par là, mais le SNALC ne peut laisser instiller le doute dans les esprits. Car c’est évidemment ce qu’essaie de faire le SGEN Alsace, quand il poste ceci, le 11 octobre :

Non seulement le ou les administrateur(s) de cette page Facebook sont remontés jusqu’en 2015 pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent (9), non seulement ils sont incapables de rédiger une phrase correcte (« Le prochain invité du colloque du SNALC Alsace à son colloque… »), non seulement ils font montre d’une indéniable malhonnêteté intellectuelle en raccourcissant honteusement le propos de Jean-Paul Brighelli (en omettant par exemple de mentionner que, dans le même article, il confie trouver un « certain nombre de gens répugnants » au FN et vouloir rencontrer Jean-Luc Mélenchon « car lui aussi a des choses intéressantes à raconter sur l’école »), mais en plus ils n’ont même pas le courage d’aller au bout de leur pensée. 

Ces individus connaissent-ils un autre signe de ponctuation finale que ces points de suspension tiédasses qui invitent le lecteur à finir lui-même leurs phrases ? Que veulent-ils faire entendre par « Au moins, les choses sont claires… » ? Justement, non, elles ne le sont pas ! Est-ce aux lecteurs (adhérents du SGEN ou non, la page étant publique) de faire l’effort d’interpréter les propos insidieux de ces syndicalistes à la petite semaine et de compléter les pointillés ? Il semblerait bien que oui : merci au SGEN de prouver par là, encore une fois, qu’il vit dans la crainte de se mouiller ! Ces tigrounets rêveraient de déchiqueter le SNALC à belles dents, mais retournent ronronner au coin du feu dès qu’il s’agit d’exposer le fond de leur « pensée » ! Et pour cause : ils savent très bien d’une part que leurs allégations sont un tissu de mensonges nauséabonds et d’autre part qu’ils s’exposeraient à des poursuites en diffamant publiquement le SNALC.

Précision de dernière minute : la discussion publique qui a suivi le post du SGEN Alsace, à laquelle a pris part l’administratrice de notre page Facebook (10) afin de contrecarrer ces médisances, a disparu. Censurée. Effacée. Supprimée par l’administrateur de la page du SGEN, qui a cependant laissé le post initial ! La honte ? Le remords ? Nous l’ignorons : contrairement aux nervis du SGEN, nous ne prétendons pas savoir ce qui se passe dans la tête des gens mieux qu’eux-mêmes (11) ! 
Précisons également que, non contents de s’en prendre au SNALC en diffusant de manière pernicieuse des rumeurs infondées et diffamantes, les sbires du SGEN ont profité de cette discussion publique pour attaquer personnellement notre administratrice Facebook, que pourtant ils (12) ne connaissent absolument pas. Alors que celle-ci tentait tant bien que mal de rester dans le débat de fond et les invitait en vain à argumenter sur le sujet concerné (ce qu’ils ne furent jamais capables de faire), ils ont préféré se mettre en bande afin de lui asséner des commentaires tels que : « Vous n’avez rien d’autre à faire (…) Je peux vous offrir un chat si vous êtes seule… vous verrez ce sont des animaux qui détendent. » Il est bien connu qu’une femme qui tente de discuter, arguments à l’appui, ne peut qu’être une hystérique esseulée qui a besoin de « se détendre » ! 

Vu la teneur des échanges et n’en déplaise au(x) censeur(s) du SGEN, nous avons réalisé des captures d’écran de toute la discussion et nous réservons la possibilité de revenir, dans un article ultérieur, sur les autres épisodes de ce triste « Sgen of thrones » (13).

1 Voir notre article « Merci pour la pub », qui faisait suite à un odieux communiqué du SNPDEN consacré au SNALC.

2 Dans cet article, nous évoquons l’attitude et les propos de certains adhérents et représentants du SGEN : il ne s’agit en aucun cas de généraliser leur comportement à tous les membres de ce syndicat.

3 Les éditos du président académique

4 Il suffit pour s’en convaincre de regarder les votes du SGEN en Comité Technique Ministériel ou au Conseil Supérieur de l’Éducation : le SGEN a voté POUR le PPCR, la réforme du collège, le nouveau DNB, le LSU… Il a voté CONTRE l’assouplissement de la réforme du collège, qui pourtant ne revenait pas sur les EPI et autres AP, mais offrait simplement davantage de liberté aux enseignants et aux établissements dans la mise en œuvre de cette réforme.

5 Du verbe anglais to tease (aguicher), un teaser est généralement produit pour les films. Il apparaît avant le trailer (la bande-annonce complète) et ne dévoile que quelques indices sur le contenu du film, afin de susciter et maintenir l’attention du public. Le mot peut aussi désigner une publicité plus ou moins énigmatique, dont le sens sera dévoilé plus tard.

6 Il a notamment publié La Fabrique du crétin (2005), À bonne école (2006), Une école sous influence ou Tartuffe-roi (2006), Fin de récré – Pour une refondation de l’école (2008) ou plus récemment C’est le français qu’on assassine (2017).

7 Cité dans un article du Monde

8 Qui sommes-nous ?

9 En l’occurrence cet article du Figaro.

10 Facebook Alsace

11 En effet, lors de cette « discussion », nous avons eu beau leur expliquer que nous n’avons rien à voir avec le FN, les SGENistes n’ont eu de cesse de tenter piteusement de convaincre du contraire, sachant sans doute mieux que nous pour qui nous votons et quelles sont nos opinions politiques !

12 Nous employons un pronom masculin car, dans cette sordide discussion, seuls des hommes sont intervenus pour le SGEN.

13 Le titre de notre article est un jeu de mots référant à la série à succès « Game of thrones », dans laquelle plusieurs « clans » intriguent et combattent afin d’accéder au « Trône de fer » (titre français de la série). Il y est question de jeux de pouvoir et de querelles politiques où tous les moyens sont permis, ce qui rappelle lointainement et toutes proportions gardées, l’attitude de ces syndicalistes de bas étage.

 

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