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Trois jours de carence, trois jours de tropĀ !

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Ā© freepik

Le SNALC dénonce les trois jours de carence impactant de manière non négligeable le salaire des fonctionnaires, dans le cadre du budget 2025.

Le communiquĆ© de presseĀ du SNALC du 28 octobre dernier s’en fait l’échoĀ : « Pour faire quelques Ć©conomies, mais aussi au nom du principe d’égalitĆ© avec le secteur privĆ©, le ministre de la Fonction publique souhaite augmenter le nombre de jours de carence de 1 Ć  3, et rĆ©munĆ©rer les trois premiers mois de congĆ© maladie ordinaire Ć  hauteur de 90 % au lieu de 100 % actuellement Ā».

Il est vrai que cette dĆ©cision est fondamentalement injuste, puisqu’elle pĆ©nalise les enseignants malades. Dans le secteur public, contrairement au secteur privĆ©, pas de compensation salariale ou de rĆ©cupĆ©ration sous forme de jours de congé ! Trois jours de carence reprĆ©sentent une perte sĆØche sur un mois de salaire, en comparaison avec le coĆ»t de la vie.Ā  C’est la double peine : celui qui tombe malade est privĆ© d’une partie de son salaire ! Les virus contractĆ©s dans la promiscuitĆ© des salles exiguĆ«s pĆ©nalisent les agents, dont le systĆØme immunitaire est fragile. Le SNALC avait dĆ©jĆ  publiĆ© un article sur le sujet en mars 2024 concernant le 1er degrĆ©.

L’État ne sait plus comment combler la dette ? Sus au porte-monnaie des fonctionnaires malades ! Le paradoxe, c’est que l’on parque les Ć©lĆØves dans des espaces confinĆ©s, favorisant la promiscuitĆ© (situation dĆ©jĆ  dĆ©noncĆ©e par le SNALC en 2019 ) et donc la propagation des virus avec impossibilitĆ© de ventiler correctement ! Le service juridique du rectorat concernant la rĆ©glementation en la matiĆØre met en avant deux principes qui doivent ĆŖtre conjuguĆ©s :

  • PrĆ©venir le risque de chute de hauteur => ouverture limitĆ©e
  • Assurer la ventilation des locaux => ouverture totale

Par consĆ©quent, l’ouverture des fenĆŖtres est systĆ©matiquement limitĆ©e (oscillo-battant, avec verrouillage), Ć  l’exception de celle qui est la plus proche du bureau de l’enseignant (ouverture totale possible). Un paradoxe de plus !

Le SNALC met en garde sur les effets pervers prévisibles de cette mesure. Les fonctionnaires vont se rendre sur leur lieu de travail en étant malades et les contaminations seront légion. De plus, les personnels seront tentés de faire prolonger leur arrêt de travail pour ne pas perdre une seconde fois les 3 jours de carence, en cas de rechute !

Tout cela est dĆ©plorable, d’autant plus que ce sont des professions au service d’autrui qui seront touchĆ©es. Qui peut se targuer de ne pas avoir besoin d’un mĆ©decin, d’une infirmiĆØre, d’un policier ou d’un professeur ?

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