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© baona

Edito du SNALCTUALITES du 29 janvier 2018

 Par Jean-Pierre GAVRILOVIĆ
Président du SNALC de l’académie de Strasbourg

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Partout dans ce ministère, l’on nous rebat les oreilles avec le « vivre ensemble ». Sens du dialogue, consensus, travail en équipe, respect des autres et des règles de vie collective, civilité… sont autant de belles intentions qui tapissent les services et les établissements jusque dans les compétences du socle commun. Les vertus du collectif n’ont jamais autant été proclamées.
Alors, comment se fait-il que partout l’individualisme triomphe ?

Eh bien, peut-être parce que d’une voix le ministère semble prôner l’entente collective, et de l’autre il édicte des règles qui vont inciter chacun à se démarquer pour espérer décrocher une once de reconnaissance pour les services accomplis. L’accès à la classe exceptionnelle en est le dernier exemple : seuls quelques élus, cooptés ou sélectionnés parmi un entre soi au pedigree bien spécifique, seront récompensés.

Dans ces conditions, le sens du collectif et l’esprit d’équipe n’ont plus beaucoup de poids. Imaginez en effet à quoi ressemblerait un match de basket si l’on rémunérait chaque joueur au prorata du nombre de paniers marqués, et peu importe la manière. Aucun coach, si persuasif et expérimenté soit-il, ne pourrait organiser une stratégie collective efficace autour d’un beau jeu. Avec une telle politique imposée par les dirigeants, les répercussions sont inévitables sur le terrain : il s’agit avant tout pour chacun de faire valoir ses qualités individuelles, de préserver ses intérêts personnels et d’arriver à ses fins propres. Peu importe qui l’on bouscule, qui l’on évince et de quelle manière.
Ces pratiques ne peuvent que s’étendre car elles correspondent à une facilité décomplexée, qui ne rougit plus de sa médiocrité. Il est ainsi plus facile de remporter un scrutin en calomniant ses adversaires – comme on a pu le voir à l’occasion des élections chez les Psy-EN – plutôt qu’en se mettant honnêtement au travail pour mériter les mandats que l’on brigue.

Le SNALC, lui, est plus traditionnel, « rétrograde » diraient nos concurrents : contre la corruption, contre les diffamations et les manipulations, il est fondamentalement attaché aux valeurs d’honnêteté, d’effort et de mérite.
Je n’en veux pas à mes détracteurs, et pas davantage à ceux qui les ont crus. Avec le même fairplay que celui qui m’a incité à les féliciter au soir de leur succès, je leur souhaite aujourd’hui une excellente année, ainsi qu’à tous les collègues qui sont de plus en plus nombreux à faire le choix, en rejoignant le SNALC, du respect mutuel, du sens du collectif et de l’indépendance.

L’édito du SNALCTUALITES n° 10 – Janvier 2018

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