Bilan de la mobilisation des AESH du 3 octobre
Pour commencer, merci à tous d’être venus soutenir les AESH devant le rectorat. Merci aux professeurs, merci aux parents d’enfants en situation de handicap, merci aux ATSEM : vous étiez plus d’une centaine de personnes et votre présence a constitué une véritable force pour les AESH, qui ont souvent du mal à mobiliser en nombre.
La délégation, dont faisait partie le SNALC avec quatre autres organisations syndicales et un parent d’un enfant accompagné, a été reçue par la secrétaire générale du rectorat et le directeur des ressources humaines. La rencontre a été riche en discussions.
La délégation a exposé les revendications des AESH, leurs besoins et leurs ressentis sur le manque de considération à leur encontre.
Trois points ressortent de cette audience :
- bien que les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés) vont enfin disparaître, ils seront remplacés par un nouveau dispositif que les représentants du rectorat n’ont pu expliquer… Espérons qu’il ne soit pas pire que le précédent !
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- les CDD les plus anciens ou déjà renouvelés seront bien transformés en CDI sous les trois prochains mois, avec effet rétroactif au 1er
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- la revalorisation des indices des AESH sera en effet calculée en fonction de leur ancienneté et ils devraient pouvoir bénéficier de certains avantages des personnels de la fonction publique.
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Lors de cette audience, la délégation a pu décrire les conditions actuelles de l’exécution des missions des AESH. Le SNALC a insisté sur leur sentiment d’être devenus les victimes collatérales de la maltraitance institutionnelle envers des enfants en situation de handicap, puisque ils ne peuvent les suivre que quelques heures par jour.
Que conclut l’élève d’une telle situation ? Qu’il n’a le droit d’être accompagné dans son handicap que quelques heures par jour ; après, à lui de se débrouiller seul.
Les professeurs doivent déjà tenir compte des particularités de chaque enfant et prendre en charge des classes au niveau de plus en plus hétérogène, dont les effectifs dépassent largement les 24 élèves promis. Comment peuvent-ils, en plus, s’occuper suffisamment des élèves en situation de handicap qui ont tant besoin des AESH à leurs côtés ?
Et jusqu’à quand les AESH seront-ils contraints de partager leurs 24 heures hebdomadaires entre des enfants dont les besoins sont différents et pour lesquels les notifications de la MDPH divergent souvent des notifications établies par les services du rectorat ? De plus, pour nombre de parents, avoir des droits ouverts auprès de la MDPH constitue déjà un combat acharné tant les services peuvent être (soi-disant) débordés…
Le SNALC a exprimé son incompréhension face à une administration qui le plus souvent ne prend pas la peine d’entendre les AESH, faisant la sourde oreille à leurs demandes.
Le SNALC a pu faire entendre le besoin de recruter massivement des AESH, en exigeant une vraie formation initiale, évolutive et surtout nourrie de l’essentiel, plutôt que des pseudo-formations répétitives et bien souvent éloignées des réalités.
En tous les cas, si les promesses faites lors de cette audience restaient lettre morte, le SNALC se mobilisera à nouveau !