On apprend que ce jeudi 2 mai à Toulouse, une lycéenne de seconde a été blessée au bras par un coup de couteau par un autre élève lors d’un cours d’EPS. Il a fallu l’intervention des professeurs d’EPS et d’autres élèves pour parvenir à maîtriser le coupable de ce geste. Une déception amoureuse serait à l’origine de cette agression. Ce fait-divers, loin d’être un cas unique, nous fait rappeler que dans l’exercice de notre métier, il n’est pas rare d’être confronté au problème de violence. Que ce soit de l’insolence, des comportements agressifs ou d’agressions réelles, les causes sont multiples.
Nous ne saurions toutes les énumérer mais renvoyons chaque lecteur aux nombreux ouvrages et articles sur cette thématique.
Pour gérer au mieux les moments de tension au sein de sa classe, chaque enseignant adopte ses propres stratégies. Au jeu de la loterie des mutations, certains collègues sont parfois affectés dans des établissements où ils sont davantage exposés à ces phénomènes de violence. Quelle que soit la situation, le SNALC considère qu’il ne faut pas minimiser ce genre d’événement et alerte sur le fait qu’il ne faut parfois pas grand-chose pour que, par exemple, un simple regard mal interprété finisse par déclencher un geste « malheureux » ; qu’un stylo censé gratter gentiment une feuille de papier puisse devenir un projectile dangereux ; qu’un match de football lors d’un cours d’EPS serve de prétexte pour régler ses comptes avec un autre élève.
Sommes-nous réellement bien formés à agir lorsqu’un élève s’en prend à un autre et qu’il faut « physiquement » les séparer ? Comment chacun d’entre nous réagit-il quand un élève commence à se montrer menaçant ? On pourrait continuer à énumérer indéfiniment de nombreux cas. L’idée n’est pas de vouloir ici effrayer le lecteur mais d’amener chacun à avoir un regard lucide sur une dimension moins « glamour » de notre métier, et une réalité : nous ne sommes jamais assez, voire pas du tout, préparés. Ce genre d’incidents ne devrait pas nous prendre au dépourvu malgré leur caractère « imprévisible » (quoique…).
Faute de pouvoir remédier d’emblée à une violence qui trouve probablement son origine au-delà des simples murs de l’école, le SNALC réclame a minima des formations solides et réellement efficaces, qu’elles soient initiales ou continues, afin de prendre en compte les risques et de mieux protéger les personnels. Elles doivent être assorties dès l’entrée dans le métier d’une information complète sur les droits des professeurs, notamment en matière de conditions de travail et de protection fonctionnelle.
C’est peut-être aussi l’occasion de nous interroger sur notre couverture juridique en cas de problème. Nous rappelons ainsi que l’adhésion au SNALC permet de bénéficier des services juridiques de la Garantie Mutuelle des Fonctionnaires (GMF) et peut se révéler salutaire par les temps qui courent.
C’est peut-être aussi l’occasion de nous interroger sur notre couverture juridique en cas de problème. Nous rappelons ainsi que l’adhésion au SNALC permet de bénéficier des services juridiques de la Garantie Mutuelle des Fonctionnaires (GMF) et peut se révéler salutaire par les temps qui courent.
Le SNALC vous invite à prendre connaissance du communiqué de presse du 3 mai 2024 intitulé Violence à l’école : encore une concertation de pur affichage ?