Soucieux que l’affectation en REP+ ne soit pas qu’un bizutage pour les néo-titulaires, le ministère essaya, au moyen de bonifications, de sédentariser des personnels aguerris en ZEP, ZUP, RAR ; Eclair , REP ou REP+ ou autres acronymes ronflants supposés pallier son inertie.
Entre 1991 et 1994, on leur proposa des ASA : avantages spécifiques d’ancienneté, avantages en termes d’avancement d’un mois d’ancienneté par année de service, lors des trois premières années puis de deux mois pour les années suivantes.
En 1995, le ministère revit sa copie puis se cantonna à 178 établissements avant d’enterrer le projet.
Le 16 janvier 2001, il revint à une liste de 2000 écoles et 466 établissements scolaires, soit à la moitié du projet initial de 1991.
Aux collèges Molière de Colmar, Zurcher de Wittelsheim et Kennedy de Mulhouse, officiellement exclus de cette liste, cette valorisation fut cependant accordée à certains personnels choisis, sans justification de ces choix, et ce à partir de 2013.
Le SNALC contacta alors une responsable des personnels de la DPAE, qui ne fut pas en mesure de lui fournir de document écrit validant cette décision interne et qui ne donna pas suite jusqu’au départ de l’ancienne Rectrice en charge de l’académie de 2016 à 2020.
Le SNALC interpella Madame Elisabeth Laporte dès sa prise de fonction : madame la Rectrice s’engagea à régulariser cette situation.
A la mi-novembre, lors d’une audience avec la DRH du rectorat, le SNALC remit le sujet sur la table et s’entendit répondre que le dossier avait été soumis à la secrétaire générale et qu’une campagne à titre dérogatoire allait être entreprise pour revaloriser l’avancement des 105 personnels concernés : ceux qui dans ces établissements avaient été écartés de l’ASA accordée à d’autres depuis 2013.
Le SNALC apprend aujourd’hui que cette régularisation ne portera que sur l’année scolaire 2020-2021 ! Cette décision est inique et inacceptable. S’il s’était agi d’un « trop-perçu », l’administration n’aurait pas manqué de le réclamer depuis 2013…
Le SNALC ne compte pas en rester là. Nous continuerons de réclamer une régularisation intégrale des avantages spécifiques d’ancienneté de ces personnels depuis 2013, quitte à recourir, s’il le faut, au niveau ministériel.