Dans notre académie, la gestion des listes complémentaires pour le concours de recrutement des professeurs des écoles soulève de sérieuses préoccupations. Le SNALC souhaite attirer l’attention sur l’approche actuelle du rectorat, qui semble accorder la priorité aux considérations budgétaires plutôt qu’à la reconnaissance des candidats dûment formés. Cette situation compromet sérieusement les perspectives des candidats sur liste d’attente, qui risquent de perdre le bénéfice de leur concours si aucun appel n’est effectué.
Traditionnellement, le volume des postes offerts lors des concours est déterminé en respectant les emplois votés en loi de finances, prenant en compte les prévisions d’effectifs d’élèves et le nombre de départs à la retraite dans chaque académie. Les concours académiques permettent l’établissement de listes principales et, si nécessaire, de listes complémentaires pour pallier les désistements ou pourvoir des vacances d’emploi entre deux concours. Être sur liste complémentaire signifie que le candidat est en réserve pour être appelé en cas de désistement, bien qu’il n’ait pas obtenu une moyenne suffisante pour intégrer directement la liste principale.
Cependant, malgré ce système prévu pour garantir un vivier de candidats qualifiés, les candidats sur liste complémentaire sont de plus en plus pénalisés. En raison de nombreuses démissions, plusieurs classes se retrouvent actuellement sans enseignants. Dans ce contexte, ce sont souvent des contractuels, moins coûteux pour le rectorat, qui sont sollicités pour des remplacements de longue durée ou des affectations à l’année. Par exemple, dans l’académie de Strasbourg, 27 postes à temps plein ont récemment été créés pour des agents contractuels, évitant de recourir à la liste complémentaire.
Les décisions du rectorat semblent malheureusement favoriser ces impératifs budgétaires, au détriment de la reconnaissance légitime des candidats formés au concours de recrutement des professeurs. Cela compromet encore plus les perspectives des candidats sur liste d’attente, qui risquent de voir s’évanouir le bénéfice de leur concours sans être appelés à occuper un poste. Le SNALC demande la mise en place d’un cadre réglementaire clair. Ce cadre devrait être fondé sur une approche équilibrée, prenant en compte les impératifs financiers tout en valorisant l’investissement humain de ces candidats, conformément aux objectifs du ministère de l’Éducation. Il est impératif de garantir une équité de traitement pour tous ceux qui s’engagent dans le parcours éducatif.
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