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Textes des participants aux congrès sur l’écriture créative

Eerik
© Eerik

Atelier : "Je me souviens"

À la manière de Georges Perec, listez vos souvenirs d’enfance, de quelque nature qu’ils soient, joyeux et/ou tristes. Faites appel à tous vos sens (odeur, son, toucher) et laissez les émotions venir à vous.

Georges Perec a listé 480 souvenirs, ne vous mettez pas la pression si vous êtes moins inspiré(e)…

📝  15 phrases au minimum – 🕒 : 20 min – 💡 : Chaque phrase doit commencer par “Je me souviens…”

Texte de  Sonia EN, Reims

  • Je me souviens, du parfum délicat, fleur de coton, qui embaumait ses vêtements avec le  mien d’une nuit sans sommeil mélangé occupé à le veiller.
  • Je me souviens de l’odeur du café dès potron-minet avec celui mêlé de quelques doses savamment mesurées de poudre de lait dissoutes dans un peu d’eau.
  • Je me souviens du silence de cathédrale quand il découvrait quelque chose ou quelqu’un de nouveau. On aurait dit qu’il étudiait à fond la question, attentif et tellement expressif simultanément.
  • Je me souviens du goût acidulé et de la couleur orangée de sa première purée et puis de son inénarrable expression ensuite. Que diable est-ce ? De quoi s’agit-il ? Où est mon lait ?
  • Je me souviens de son regard embué quand je partais loin de lui. C’était à la fois toute une tragédie mais aussi toute une comédie.
  • Et puis je me souviens de ses tous premiers mots – bababamamama PAPA ! Quelle déception !  : )

Atelier : "La carte postale"

Extrait de Jeu, Langage et créativité, J.-M. Caré, F. Debyser, Éd. Hachette, 1977 :

1. Mode d’adresse : prénom, appellatif, métaphore affectueuse (Mon lapin chéri…)
2. Raison du séjour (pas d’indication de lieu) : Je me fais bronzer
3. Lieu : sur une petite plage, à Longwy
4. Comparaison avec un autre lieu : ça ressemble à… ; On dirait… ; Ça me fait penser à
5. Restriction ou nuance : mais en plus… grand/beau/petit
6. Effusion lyrique : C’est formidable ! C’est extraordinaire ! OU C’est désolant…
7. Notation météorologique
8. Commentaire sur les gens du lieu, du pays… OU sur les compagnons du séjour : ils sont… ; ils ont… ; ils font…
9. Restriction ou nuance : mais ils… (en plus ou en moins)
10. Précisions sur les occupations quotidiennes de l’expéditeur du courrier : Moi, je + Verbe au présent
11. Commentaire : C’est épouvantable… ; c’est fantastique…
12. Événement survenu à un proche (au passé composé) : Hier, Jacques s’est cassé la jambe
13. Commentaire ou Jugement : C’est toujours la même chose… / Il n’en fait qu’à sa tête…
14. Appréciation générale sur le séjour
15. Marque d’intérêt pour le destinataire du courrier : Et toi, au fait, comment vas-tu ?
16. Demande d’informations, de nouvelles sur un point précis : Et ton genou ? Ton examen ?
17. Vœux, souhaits concernant le destinataire : J’espère… ; Je te souhaite…
18. Conseils : Fais bien attention à… ; Prends bien soin de… ; prends garde à…
19. Demande d’aide : Peux-tu nous envoyer mille euros ? Est-ce que tu pourrais aller arroser le jardin ?
20. Justification de la demande : (parce que) nous sommes complètement fauchés et…
21. Évocation d’une rencontre prochaine
22. Prise de congé, salutations, tendresse, signature : On se reverra en septembre, à bientôt, Bises

 

Texte de  Sonia EN, Reims

Chère Miss K.,

Enfin libre !

Enfin, ça y est, j’y suis. J’ai cru que je ne pourrai jamais venir avec tout ce qu’il me restait à faire. Mais, ça y est. Enfin, j’y suis ! Sur mon île préférée. Ici, il n’y a aucune comparaison possible avec un autre lieu, c’est bien simple, tout est merveilleux ! Enfin, tout est merveilleux…non.  Que dis-je ?

Tout est idéal ! Tout est sublime ! Tout est splendide !   Bref, paradisiaque.  Tu connais la chanson… Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté… Le soleil fait plonger  ses rayons dorés dans la mer. Tu n’imagines pas les couleurs… C’est incroyable. Prendre en photo ne reflèterait pas la réalité tant cette dernière dépasse la fiction je crois. En plus ici, les gens sont tellement sympathiques, affables et accueillants. Quel bonheur d’échanger avec eux !

Mais tu me manques.

C’est sûr que si tu étais présente, mon séjour en ce cas,  serait absolument parfait.

Ici, moi je ne fais que vivre… Respirer… Contempler… Profiter  du souffle doux de l’alizé dans mes cheveux.

Bien sûr, je parcours mon île de long en large, de A à Z, si je puis dire, tu me connais. J’aime bien rester un peu en marge, entre les lignes, entre les mots. M’attarder pour examiner ici un trait et là un segment. C’est plus fort que moi ! J’adore ça !

D’ailleurs, justement tout à l’heure,  en me baladant, j’ai rencontré un vieux mot.  C’est le verbe  APPAROIR.  Tu te souviens ? Cela faisait une éternité que je l’avais  pas vu ni lu ou entendu. Une drôle de rencontre tout de même… Tu te rends compte ? Tout ce temps, tout ce voyage pour le retrouver là ! Justement sur mon petit îlot de mots.  En tout cas, tout ce que je peux te dire, c’était qu’il était plutôt en triste état. Toujours pareil. Sombre inconnu qu’on n’utilise tellement plus. Aucun effort pour se faire connaître celui-là, je te jure, franchement! Enfin, que veux-tu… Apparoir reste apparoir. Cela ne m’empêche pas de passer un excellent séjour ici de toute façon. Tu te doutes bien ! Se retrouver parmi tous ces symboles, ces figures insignes dans cette forêt de signes. Magnifique vacance  que ce Vendredi Libéré!  Je n’ai tout de même pas croisé Michel Tournier. Sinon, encore une fois, il ne manque que toi ! Dommage que tu aies dû rester sur Saint-Dizier. Ce que je souhaite avant tout  maintenant, c’est qu’il y ait une prochaine fois, comme ça toi aussi, tu pourras profiter avec moi de cette île enchantée, de cette petite parenthèse souriante  d’écriture créative insufflant une bulle d’oxygène récréative dans notre emploi du temps surchargé respectif de professeures harassées.

En attendant, veille-bien sur nos petits Saints Exupériens haut-marnais.

A présent, je vais prendre congé avec le verbe apparoir, tu sais ce fameux verbe que plus personne n’emploie pour  te dire  mon au-revoir. Je le conjugue ici  quand même pour le plaisir, puisqu’il APPERT que ma lettre est finie.

A très bientôt chère Miss K., chère amie, ma lectrice, ma semblable, ma sœur… 

Miss Sen

Texte de Maryse Bouillot, académie de Montpellier

Chère Maman,
Je réfléchis au soleil
Dans ce petit coin de verdure où nous allions souvent.
Ce jardin ressemble toujours à un petit paradis
Même s’il n’est plus tout à fait le même…un peu moins bleu et rose peut-être.
C’est magnifique, toujours
Malgré la légère brise qui nous enveloppe.
Je suis venue accompagnée des enfants,
Bien qu’eux ne puissent tout comprendre de ce lieu…
Moi, je ferme les yeux et j’écoute leurs rires.
C’est gai et énivrant.
Tiens, Gabrielle s’est écorché le genou. Elle n’a pas pleuré.
Elle préfère consoler son doudou. Elle est mignonne.
C’est comme un retour en arrière, ce séjour ici.
Tu me manques maman.
Comment le soleil brille-t-il là où tu es ?
J’espère que le soleil sait te réchauffer.
Repose-toi, sois en paix.
Continue de veiller sur nous là où tu es.
J’en ai besoin toujours…
Même si nous ne pouvons nous voir pour l’instant.
Je pense à toi. Encore et toujours. Je te laisse pour quelques jours en t’embrassant. Fort

Texte d’Aurélien Poulain, Montpellier

Très chère toi,
Me voici par ici sans bien savoir pourquoi.
A l’ombre des feuilles mortes,
Pareil au cimetière où nous nous sommes tant aimés.
A ceci près que ta tombe n’est plus.
Douceur extravagante de ton absence continue !
Frimas, grêle, arcs-en-ciel de blizzard.
Les autochtones scabreux déambulent démembrés.
Et pourtant ils sourient au fond de leur fossé.
Moi, je pleure.
Tu n’as pas idée, c’est abyssal, ce malheur.
Avant-hier, j’ai bouffé mon raton-laveur.
Trop cru. Je l’aurais préféré mi-cuit.
Indolence automnale de ces zoos mortuaires.
Dans quel état te trouves-tu ?
As-tu reçu mon enveloppe au doigt coupé ?
Je te souhaite des langueurs océanes.
Déchire un peu le voile qui embrume ton âme.
Et donne-moi si tu peux un lambeau de soleil.Le cancer qui me ronge me laisse peu de répit.
Nous aurons d’ici peu l’occasion de trinquer dans un lit.
D’ici là, souris.
Un ami qui te veut du bien.

Texte d’Isabelle Bastier, académie de Montpellier

Mon petit cerveau chéri,

Je profite des vacances et je m’autorise à me poser enfin, histoire de faire un point, sur ma vie, sur le vrai et peut-être aussi le faux.
Me voilà sur l’Aubrac, là où les montagnes sont presque plates et où les vaches te regardent avec une infinie bonté, avec leurs yeux à peine maquillés de noir.
C’est un peu comme une mer très verte et sage, avec des vagues paisibles, rondes et apaisantes.
Je voudrais ne croiser personne, rester avec moi, voir la montagne et seulement la montagne.
Elle est énorme cette respiration, entêtante, grisante, j’avais oublié le goût de l’air !
Ciel sans nuage, d’un bleu auquel on ne croit pas…
Tant pis, mon chemin a croisé celui de randonneurs, ils ont l’air sereins, presque autant que moi … mais de quoi ai-je l’air au fait ?
Mais eux, ils cheminent en troupeau, moi je préfère ma « Rêverie de promeneuse solitaire »,
Moi je respire, je marche, j’observe, je sens, je ressens, je regarde ma vie… je fais exactement ce que font les autres randonneurs d’ailleurs.
C’est surprenant ce qu’on découvre lorsqu’on ralentit le pas, que la machine ronronne et qu’on se met à l’écouter !
Hier, mes enfants m’ont dit qu’ils m’aimaient !
C’est la première fois qu’ils m’ont dit ça, ou peut-être pas, mais c’est arrivé par surprise.
Dans mes montagnes presque plates j’ai appris à écouter, à entendre, à voir et regarder, à savourer : mes enfants m’ont dit qu’ils m’aimaient ! La vie se charge si souvent de nous le faire oublier !
Et toi, mon petit cerveau chéri, tu vas mieux depuis que je respire enfin ?
Et ta tristesse, et ta lassitude, elles sont parties ?
Je voudrais que tu gardes le souvenir des sensations d’aujourd’hui, d’aujourd’hui dans les montagnes presque plates, comme des remèdes aux chagrins peut-être à venir, comme des potions à partager, pour soulager.
Mais attention ! Pense à quel point il est facile d’oublier le bonheur !
Aide-moi à conserver cette énergie que j’emmagasine, place là au bon endroit dans tes tiroirs et laisse-moi une trace de leur chemin pour que je la retrouve.
Je suis si tête de linotte ! J’ai peur d’oublier, oublier d’avoir appris à regarder, à sentir, à savourer !
Ici et maintenant nous allons pouvoir nous reconnecter toi et moi, ne faire qu’une seule et même personne.
J’oublierai ainsi que tu es mon cerveau, que tu fais partie de moi mais que tu n’es pas tout à fait moi : tu es la matière, je suis l’esprit.

Texte de Polat Cirak, académie de Besançon

Mon très cher Albert,

Mon voyage s’est très bien passé. Je suis arrivé à bon port, dans le Paris de 3024 chez Nicolas Flammel.
Pourtant, ici plus rien ne m’est familier . Et je ne reconnais plus rien de la ville de mon époque.
Tout est plus sombre, plus lugubre, plus terne et sans consistance.
Le soleil ne brille plus !
J’ai appris qu’il n’y a plus de guerre.
Peut être est ce parce qu’il n’il ya plus rien à détruire ou à voler aux autres ?
Peut être est ce parce qu’il n’ya plus personne en capacité de les faire, ces guerres ? Qui sait ?
Les gens de maintenant ne sont plus que des corps non genrés. Ils sont aussi hyper-connectés à l’aide d’implants et de prothèse à une intelligence artificielle qu’ils appellent MERE.
Le ciel est toujours noir.
J’ai essayé d’entamer des conversations, des dialogues…des échanges mais ils ont oublié la parole. Le verbe qui était au commencement n’est plus.
Je dessine , j’observe et je documente au mieux pour que vous m’aidiez à comprendre comment nous en sommes arriver là. Léonard va adorer mes croquis.
Les émotions… ont disparu. Tout est virtuel comme ils disent en pensée. Moi je dis tout est mensonge.
Je n’ai pas vu d’enfant… même pas en représentation. Personne ne rit, personne ne pleure.
Mais où donc est passé l’humanité ?
Je me suis même demandé si j’étais encore dans notre monde ou dans un univers parallèle.
Et toi mon cher Einstein aurais tu une idée sur la question ?
Au fait ta formule, ça comment avance tes recherches en ce sens ?
Même si je te souhaite d’y arriver, réfléchis y à deux fois avant la confier aux politiciens.
A ce propos, pourrais tu organiser une réunion avec le comité des sages de ton époque pour m’aider à comprendre ce que je vois ici ?
J’ai hâte de partager mes observations avec vous.
En attendant de vous revoir tous à ton époque, je te salue fraternellement.

Ton ami, Michel de Notre Dame dit aussi Aux Bonheurs des Dames.

Atelier : "Les extrêmes"

« J’étais donc arrivé à ce moment si particulier où l’on peut encore choisir, ce moment où l’on peut choisir l’avenir de ses sentiments. Je me trouvais désormais au sommet du toboggan, je pouvais toujours décider de redescendre l’échelle, de m’en aller, fuir loin d’elle, prétextant un impératif aussi fallacieux qu’important. Ou bien je pouvais me laisser porter, enjamber la rampe et me laisser glisser avec cette douce impression de ne plus pouvoir rien décider, de ne plus pouvoir rien arrêter. »

Olivier Bourdeau, En attendant Bojangles, Gallimard, 2016

Consigne 1 : Vous allez monter au sommet du toboggan mentionné par Olivier Bourdeau et vous laisser glisser vers cette personne, tout en rédigeant un texte à la 1re personne du singulier dans lequel vous décrivez le bien-être et le bonheur que cela vous procure. Votre texte commencera par : « Je me trouve désormais au sommet du toboggan… ».
 

📝 6 à 10 lignes – 🕒 10 min – 💡 Ne décrivez pas la rencontre. Focalisez-vous sur les sensations et les sentiments que vous éprouvez. 

Consigne 2 : Vous allez monter au sommet du toboggan mentionné par Olivier Bourdeau et en redescendre en vous enfuyant. Rédigez un texte à la 1re personne du singulier dans lequel vous décrivez les prétextes trouvés pour vous échapper et finalement le soulagement que cela vous procure. Votre texte commencera par : « Je me trouve désormais au sommet du toboggan… ».
 

📝 6 à 10 lignes – 🕒 20-30 min – 💡 Ne décrivez pas une rupture. Focalisez-vous sur les sensations et les sentiments que vous éprouvez. 

Texte de Maryse Bouillot, académie de Montpellier

Je ne glisse pas, je tombe.
Je ne tombe pas, je chute.
Je ne chute pas. Je m’abîme.
C’est un gouffre qui est ouvert devant moi, et comme je n’ai pas le choix, de toute façon, je vais sombrer au plus profond de cette eau.
Est-elle calme, sereine ? Est-elle agitée, tumultueuse ? Est-elle froide, glaciale ? Est-elle chaude, brûlante ?
Peu m’importe. Le plaisir est dans le mouvement et l’immersion. Si je ne peux nager, si les flots me chahutent trop, je plongerai. Si je ne peux plonger, je me laisserai couler doucement.
MAIS
Mes mains caresseront, mes yeux brilleront, mon souffle se perdra. Mon coeur battra.
Je me noierai.
JE SUCCOMBERAI.
JE VIVRAI.

Texte d’Isabelle Bastier, académie de Montpellier

Je me trouve désormais au sommet du toboggan. J’ai oublié qui a dit que « Le bonheur, c’est quand on monte l’escalier », moi je sens juste qu’il est ici, sur ce toboggan qui glisse vers toi. Sensualité de l’attente, bientôt j’attraperai ta main, je sentirai sa chaleur, sa douceur ; puis je serrerai tes bras, ton corps, ton visage où je lirai tous les soleils du monde dans tes yeux noir. Je me laisse aspirer, engloutir, absorber par cette espérance, cette promesse de toi.

Texte de Aurélien Poulain, Montpellier

Tu es prête ? Tu la vois cette échelle ? Je ne vais pas la gravir timidement mais enjamber quatre à quatre ces volées de marches jusqu’à m’envoler, non seulement au sommet de ce toboggan au pied duquel tu m’attends, mais aussi bien au-delà, au-delà des doutes, au-delà des « Je préfèrerais qu’on reste amis », au-delà du néant qui nous attend si ne faisons pas ce pas l’un vers l’autre, cette glissade salutaire qui justifiera à jamais nos existences, cette promesse de vent dans tes cheveux, ce baiser prometteur au creux de tes yeux.

Atelier : "La petite soeur"

« Je ne glousse avec personne comme je glousse avec mes sœurs. On dit giggling pour « glousser » en anglais. Les chatouillements de l’amour. Un rien pouvait être l’étincelle pour une déflagration de fous rires. Nous seules avions les codes. Rire des mêmes choses, avoir cet humour en commun, c’est sans doute génétique. ‘’Sœur’’ ça rime avec ‘’cœur’’ ».

Mes 18 exils, Susie Morgenstern, L’Iconoclaste, 2021

À l’occasion de la naissance d’une petite sœur, écrivez un poème satirique avec des rimes en « -eur ».

📝 12 vers – 🕒 30 min – 💡 Ne craignez pas l’humour noir

Texte d’Aurélien Poulain, Montpellier

Dans deux mois tu seras là, petite sœur.
Maman ne sera plus que joie
Mais tu feras mon malheur.
Je sens d’ici ton caca, j’entends au loin tes pleurs.
Je t’ai déjà en horreur.
 
 

Texte d’Isabelle Bastier, académie de Montpellier

– Et ta sœur ?!
– Mais c’est moi ta sœur, en deux mots vieux crâneur, et elle te dit que tu n’es qu’un loser sans cœur !
– Ok p’tit cœur de p’tite sœur, arrête tes pleurs, je t’offrirai des fleurs qui feront ton bonheur quand tu seras docteur
– Je serai docteur ou arnaqueur, comme il me plaira, quand ce sera l’heure.
– L’heure de quoi p’tite sœur ?
– De ma tartine au beurre !
 
 

Texte de Polat Cirak, académie de Besançon

Si horreur est là ! Ô rageur, Ô ma soeur !
Oeuvre donc pour mon bien, arrête mon malheur !
Eclipse toi ! A la lueur de ton erreur à laquelle colle ton odeur.
Une pensée de toi, sème peur supérieur à la chaleur…du soleil
Rêveur, douceur, bonheur et cajoleur tous ces mots sont désormais
Signe que vous êtes une désormais les seigneurs de la demeure…et moi je meurs.

Je me souviens de la volupté de tes lèvres au matin sur ma peau.
Je me souviens des étoiles étincelantes dans tes yeux.
Je me souviens de ton parfum…
Je me souviens du silence de mon coeur … et puis plus rien ne me revient.

Atelier : "Poème à partir d'une structure"

A partir de la structure du poème de Armand Monjo, La Nouvelle guirlande de Julie, écrire un poème.

 

CE 2, Vanessa Walter, académie de Strasbourg

CE 2, Vanessa Walter, académie de Strasbourg

Atelier : "Papa"

Consigne 1 : Quand vous évoquez “papa”, quels sont les mots qui vous viennent à l’esprit 

Consigne 2 : Complétez les phrases ci-dessous.

🕒 10 min

 

Papa,

……………. c’est toujours toi qui ………………………………………….

……………. c’est toujours à toi que ………………………………………….

……………. tu ne m’as pas ………………………………………….

……………. jamais tu ………………………………………….

……………. si je pouvais, je …………………………………………. 

……………. il faut vraiment qu’on ………………………………………….

……………. tu as toujours ………………………………………….

……………. j’ai oublié de ………………………………………….

……………. crois-tu que …………………………………………

 
 

Moyenne section de maternelle (dictée à l’adulte), Sophie Gonthier, académie de Nancy-Metz

Atelier : "Les expressions culinaires"

Connaissez-vous ces expressions ?

Ramener sa fraise
Avoir le melon
Être serrés comme des sardines 
Avoir du pain sur la planche
Couper la poire en deux
Avoir un cœur d’artichaut 
Être une courge
Être une poire
Être soupe au lait
Être une quiche
Tomber dans les pommes
Raconter des salades 
Faire le poireau

Consigne 1 : Inventez des expressions à partir d’aliments. Ne craignez pas d’être absurde !

📝  10 expressions – 🕒  15′ – 💡 Ton absurde

Expressions glanées au fil des congrès (il en manque beaucoup…)
 
avoir une mémoire de petits pois
avoir une démarche de pastèque
se pointer comme un champignon
avoir la citrouille râpée
avoir les yeux cerise
être coiffé comme un fenouil
casser les rognons
rester macarons
faire son ananas
être yaourt
avoir une personnalité de tofu
avoir un coeur de camembert
faire avaler la banane avec la peau
être mi-poire mi-coing

avoir l’air d’un champignon sur la Garonne

Ceci n’est pas du basilic.

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