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Agressions verbales dans le premier degré

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Le SNALC constate que les incivilités augmentent crescendo dans le premier degré tant de la part de nos élèves que de leurs parents. La violence parfois répétée que peuvent subir les enseignant(e)s et directions est insupportable. L’Institution tente malgré tout d’endiguer cette montée avec l’apparition des chargés de missions « situations complexes » mais c’est très largement insuffisant car cette maltraitance laisse des traces dans les âmes et fragilisent les collègues et l’Education nationale.

Il n’existe, dans l’immédiat, aucune réponse digne de ce nom face à des agressions répétées, à de nombreuses formes de violence qui ne tombent pas ou très difficilement sous le coup de la loi. Les quelques pistes offertes par l’institution (RSST avec un délai de traitement de plusieurs mois, fait établissement qui engendre plus d’administratif qu’une véritable aide, courrier du supérieur hiérarchique qui dans les cas ultimes à plus valeur de soutien à l’égard de l’enseignant que de mise en garde à l’égard du parent qui n’en a cure…) n’offrent aucune réponse pertinente tout au plus un pis-aller.

Un état de fait qui heurte le SNALC car il contraint l’enseignant ou la direction à subir une violence multiforme laissant croire au parent agresseur qu’il peut agir en toute impunité corrélativement à une absence de bénéfice au profit de l’intérêt de l’enfant, de l’adolescent, adulte en devenir ?

Notre inaction légitime l’agressivité et les incivilités. Tout éducateur sait que le terme « éducation » va de pair avec la nécessité de fixer des limites aux enfants comme aux adultes. Or, les seules mesures à notre disposition dans le premier degré relèvent de la « poudre de perlimpinpin » face à des comportements d’élèves qui peuvent être violents physiquement ou psychologiquement et des parents qui ont bien compris que la balle était très largement dans leur camp.

Il appartient au Ministère de protéger ses fonctionnaires. Le guide pratique pour la sécurité publié il y a peu fait mention de sensibilisation, prévention, protection, signalement et accompagnement mais à aucun moment d’une prise en charge lorsqu’on est hors cadre juridique. Et quid de la sanction et de la réparation ?

Se pose alors la question suivante : qu’envisage le MEN pour protéger, accompagner les enseignants victimes afin que ces situations ne se répètent pas ?

Le SNALC répond à cette problématique : concrètement, les enseignants ont pour obligation de favoriser le dialogue avec les parents dans l’intérêt de la scolarité de l’enfant. Toutefois, la loi ne précise pas les modalités de cette communication. Le SNALC invite donc les collègues victimes d’incivilités, d’agression verbales répétées qui ne peuvent être caractérisées judiciairement à ne jamais recevoir ces personnes seuls, à enregistrer les échanges, à mettre un terme poliment à l’entretien, si nécessaire, en faisant état d’un échange peu propice à l’intérêt de l’élève. Mentionnez que vous reprendrez contact et que vous préciserez les modalités de l’échange. Prenez congé. Un entretien en face à face n’est en aucun cas une obligation. Il sera alors possible d’envisager une visioconférence ou une forme de communication en différé.

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