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Pacte : quand la confusion crée l’arbitraire

skynesher
© skynesher

Le SNALC déplore que la campagne de signature du pacte donne lieu à toutes sortes d’approximations, d’interrogations ou de pressions, et constate que certaines informations qui remontent des établissements ne laissent pas de surprendre par leur caractère iconoclaste ou choquant.

En voici trois exemples fraîchement connus.

Ainsi ce collègue PLP en Lettres-Histoire qui, après avoir signé le pacte pour une mission de soutien et d’encadrement auprès de certains élèves, se voit « récompensé » par un dédoublement de l’ensemble de ses classes, sans aucune raison pédagogique ni consultation de l’équipe disciplinaire.

Ainsi cet inspecteur de commerce qui, sous prétexte de sondage lors d’une journée de formation, demande aux enseignants présents de compléter un document d’engagement pour le pacte (avec la case RCD pré-cochée) ! Problème : ce sondage est nominatif, chaque enseignant devant préciser sur le document son nom et son établissement d’exercice ! Le même inspecteur expliquant ensuite, pour inciter à la signature du RCD, qu’à l’avenir les enseignants convoqués à des journées de formation – et donc de fait non présents devant leurs élèves – devraient « de toute façon s’auto-remplacer », c’est-à-dire rattraper les heures d’enseignement non-effectuées !

Ainsi ce principal-adjoint de collège qui m’explique personnellement que vu la complexité et l’imprécision du dispositif, l’établissement établira son propre protocole !

Malheureusement, les exemples de ces déclarations, de ces pressions, de ce zèle de certains inspecteurs ou chefs d’établissement pour la promotion du pacte, ne sont pas rares. Le SNALC les dénonce.

Inutile de préciser qu’il n’y a aucun caractère légal à ces libertés prises, mais faut-il s’en étonner quand la réforme, par son caractère volontairement flou et fluctuant, ouvre la porte à de multiples interprétations et abus. Entre les déclarations des ministres Ndiaye et Grandjean, les dossiers de presse ministériels, les arrêtés, les décrets, les notes de service, les réunions de CSA, tout change si vite, et certaines « précisions » prises dans l’urgence ne font qu’ajouter à la confusion !

Une telle situation ne peut que favoriser l’autonomie des chefs d’établissement et laisser les enseignants seuls face à ceux-ci lorsqu’il s’agit de signer ou non le pacte. Le SNALC met en garde contre tout ce que cela peut comporter d’arbitraire ou de favoritisme. Se syndiquer est le seul moyen de n’être pas seul et d’obtenir les conseils et le soutien nécessaire pour choisir en toute connaissance de cause.

Ainsi le SNALC, au-delà des raisons de fond d’opposition au pacte, lesquelles sont suffisantes pour le refuser, appelle a minima chacun à la prudence et conseille de ne pas signer sans savoir, de ne pas s’engager pour tout et n’importe quoi !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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