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Engagement salarial post-grenelle : et sinon, il se passe quoi après 2022 ?

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ENGAGEMENT SALARIAL POST-GRENELLE : ET SINON, IL SE PASSE QUOI APRES 2022 ?

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Il est des occasions manquées et des fins connues d’avance. Le Grenelle de l’éducation en aura été la parfaite illustration. Le SNALC a participé à tous les ateliers du Grenelle afin de faire entendre, n’en déplaise à certains, la voix des premiers acteurs de terrain, dont la première préoccupation a toujours été salariale.
La conférence de conclusion du Grenelle, le mercredi 26 mai 2021, n’aura fait que balayer les quelques illusions qui pouvaient rester : les professeurs des écoles, qu’ils aient pris la peine ou pas d’écouter cette conférence – tant la première partie était décourageante et éloignée de leurs attentes immédiates – restent désabusés.
De ce Grenelle découlent 12 engagements, avec un calendrier-échéancier de travaux, discussions et annonces. Dans cet article, le SNALC fait le choix de s’attarder uniquement sur les engagements relatifs à la revalorisation salariale et au pouvoir d’achat, première préoccupation des professeurs, confirmée par la consultation en ligne du Grenelle. Il n’y aura pas de loi de programmation assurant la revalorisation de nos salaires. Au mieux, une « seconde marche », pour 2022.

Engagement 1 – Mieux reconnaître financièrement l’engagement des personnels

Enoncé très clairement par le ministre, l’objectif salarial est « sur une base pluriannuelle, (de) rejoindre le peloton de tête des pays de l‘OCDE ».

Cela passerait par :

    • La prime d’attractivité versée jusqu’à l’échelon 7 dès la paie de mai 2021 (dégressive, de 100 à 35 euros)
  • La prime informatique de 150 euros net, renouvelée en 2022
  • Une participation à la mutuelle à hauteur de 180 euros/an dès 2022
  • 700 millions d’euros dédiés à la revalorisation en 2022

Sur ces 700 millions, 100 millions seraient dévolus à la montée en charge des mesures de revalorisation déjà prises, 400 millions seraient consacrés aux nouveaux engagements et 200 millions d’euros à l’action sociale.

Engagement 3 – Permettre à chacun d’être l’acteur de son parcours professionnel

Jean-Michel Blanquer : « Je souhaite que les promotions de grade soient accélérées et que l’accès à des fonctions d’encadrement soit facilité ». « Dès l’année prochaine, le taux de promotion à la Hors-Classe va être augmenté. Nous allons aussi réformer les conditions d’accès à la classe exceptionnelle pour l’élargir. Ce faisant, nous prenons des mesures qui vont favoriser les milieux et les fins de carrière »

L’augmentation en 2021 et 2022 du taux de promotion à la Hors-Classe des personnels enseignants, d’éducation et psychologues de l’éducation nationale des 1er et 2d degrés, permettra de réaliser 1 700 promotions supplémentaires par an. Dans les faits, nous passons de 17 à 18% en 2021 mais aucune augmentation en 2021, le taux étant déjà acté pour 2022 : 18 %.
Être acteur de son parcours professionnel permettrait d’accéder plus rapidement à une promotion de grade, ces promotions faisant partie de l’engagement 3. Pour les collègues assurant des fonctions particulières, avec un avis pérenne pour le passage à la Hors-Classe, attribué en dehors de tout rendez-vous de carrière, il n’en est pourtant pas question.

Engagement 5 – Bénéficier de nouveaux avantages sociaux

La rentrée 2021 verra le développement d’une offre de réductions sur les prestations culturelles, sociales, sportives, touristiques et de loisirs avec l’association nationale « PRÉAU » par le biais d’un portail unique.
Ce portail permettra également de recenser la diversité de l’offre d’action sociale du ministère (interministérielle, ministérielle, académique et locale) et d’en faciliter l’information aux personnels.

Cette annonce ne peut être qu’accueillie favorablement, même si le SNALC aurait envie de dire qu’il était temps et qu’il ne l’a pas attendue pour proposer depuis longtemps son propre comité d’entreprise et pour accompagner les collègues dans leurs demandes relevant de l’action sociale.

Engagement 7 – Donner le pouvoir d’agir aux équipes éducatives de nos écoles grâce à une direction d’école consolidée

Cet engagement rappelle les acquis de 2021 (la prime de 450 euros pérennisée en ISS, les 600 ETP de décharge à la rentrée scolaire 2021) et annonce les échéances futures :

    • Janvier 2022 : nouvelle revalorisation de l’indemnité de sujétions spéciales
  • Septembre 2022 : nouvelle étape d’amélioration des décharges

Tout comme l’engagement 3 qui peut laisser dubitatif, mêlant promotion de grade et parcours professionnel, l’engagement 7 questionne : est-ce que l’amélioration des décharges de direction et sa revalorisation indemnitaire donnera plus de « pouvoir d’agir » aux équipes ? Le « pouvoir d’agir » reste alors à définir…

Le SNALC sait pertinemment que les grandes lignes d’une école réfutée par tous, managériale et au mérite, sont tracées.
Pourtant, le SNALC a très fortement milité pour une loi de programmation afin d’obtenir une revalorisation significative de la part fixe de nos traitements sans contreparties. Le SNALC réclamait un plan pluriannuel, avec un réel projet de revalorisation et on ose nous proposer un escalier (ou plutôt une seconde marche) et des discussions en juin.
Quand 1/3 des professeurs va percevoir une prime d’attractivité, 2/3 d’entre eux – les milieux et fins de carrière – ne toucheront rien, alors qu’ils auraient bien besoin d’une prime d’endurance.
C’est bien joli de déclarer dans une conclusion de Grenelle qu’avant 2025, aucun professeur ne touchera moins de 2000 euros. Mais la « base pluriannuelle » ne nous apporte aucune garantie après 2022.

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